vendredi 8 février 2013

Conséquences d'un assassinat en Tunisie

Discours du premier ministre tunisien

Confirmation de mes propos récents par un premier ministre


Suite à l'assassinat d'un militant de gauche, le premier ministre tunisien (militant islamiste) a prononcé un discours dont j'extrais ceci: il propose la formation d'"un gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique".

Incroyable! Voilà un militant qui, d'un coup, comprend qu'il faut désigner le pouvoir exécutif en fonction de compétences et pas d'une appartenance!

C'est, mot pour mot, ce que j'écrivais il y a peu ici. Je l'écrivais aussi ici, précisément en évoquant la situation des révolutions arabes.

Naturellement, cet individu reste un militant. Le faible éclair de lucidité qu'il a eu pendant un court instant d'égarement est immédiatement tempéré par la suite du discours: ce gouvernement "aura un mandat limité à la gestion des affaires du pays jusqu'à la tenue d'élections dans les plus brefs délais".

Un militant reste un militant



Eh oui! Ce gouvernement basé sur la compétence et non sur l'appartenance, peut-être capable de surmonter la crise, serait remercié dès qu'il aurait fini ce travail, pour laisser à nouveau la place à des militants qui pourront à nouveau pourrir la situation... La démocratie est une chose qui doit rester sous le contrôle des partis. Où irions-nous si nous autorisions les citoyens à y participer? Rassurons-nous, le parti du premier ministre a refusé cette idée d'un gouvernement compétent provisoire.


Le fameux clivage droite-gauche


Le premier extrait mentionné plus haut renvoie également à la fameuse antienne: "ce sujet transcende les clivages partisans ou droite-gauche".

On constate que tout sujet important transcende les clivages. En fait, aucun sujet important ne peut être traité par le système des partis.

•  Le mariage gay? Ça transcende les clivages.
•  La crise? Ça transcende les clivages (les résultats sont là pour prouver que la droite et la gauche sont semblablement incompétents sur le sujet).
•  La guerre au Mali (ou ailleurs)? Ça transcende les clivages.
•  La pauvreté? Ça transcende les clivages.

Tout ce qui est important transcende les clivages


Tout ce qui est important, tout ce qui demande de la réflexion plutôt que des hormones, tout ce qui nous concerne au plus près, bref, notre avenir, tout cela transcende les clivages et requiert de la compétence.

Le système des partis est un système inefficace, créé par des militants qui se sont ainsi créé un espace de jeu financé par la collectivité. Cet espace leur sert à exprimer leur ego, à se donner l'illusion de posséder une importance que leur compétence (ou la vraie vie) ne leur permet pas de revendiquer. Le tout, bien sûr, grâce au financement des citoyens. Et puis c'est tellement plus rigolo de twitter depuis l'Assemblée nationale en étant grassement payé que de travailler en usine.

Il serait peut-être temps d'en finir avec ces partis, non?

Le Citoyen Sans Parti

le PS ascenseur à idées...

C'est le festival du rire en ce moment...

Harlem Désir et les ateliers du changement.


Si j'ai bien compris, Harlem Désir veut faire du PS un « ascenseur à idées », en permettant aux citoyens de s'exprimer. Il en ressortira des cahiers du changement... Un petit air d'états généraux et de cahiers de doléances ?

Résumons.

Le PS englué dans la gestion de la crise


Le PS est empêtré dans la crise, et incapable d'en sortir.
Le PS est en peine d'idées et de projets.
Le PS sait bien que les éventuelles bonnes idées ne peuvent se trouver dans aucun parti politique ; cela se saurait !

Conclusion  : voyons si par hasard le bon peuple ne pourrait pas aider le PS.

Tout reste naturellement sous contrôle des partis. La démocratie a des limites.

Nous allons passer parmi vous pour faire la quête des idées, chacun donne ce qu'il veut


On demande donc aux citoyens de livrer leurs idées. Mais attention ! Pas question de laisser aux non-militants une possibilité de participer. Chacun devra donner ses idées, et le PS se chargera de les exploiter.

Pour notre bien naturellement ! Qu'allez-vous penser ? Jamais le PS ne ferait cela dans la perspective d'éventuelles élections.

Eh bien ! Harlem, je te donne amicalement une idée. Supprime les partis politiques. Et trouve un vrai métier.

Le Citoyen Sans parti