lundi 22 février 2016

Les primaires des partis: la révolution démocratique

L'intérêt des primaires

Voilà un marronnier qui me fait vraiment rire : les primaires des partis politiques. Voilà bien une chose qu'elle va révolutionner la démocratie ! L'idée est de décider en amont de l'élection qui va représenter un parti politique; et de décider cela en faisant appel aux militants, voire aux sympathisants d'un parti... voire à tous les citoyens.

Qu'est-ce que cela changerait?


Comparons les scénarios pour l'élection présidentielle de 2017.

scénario 1 : pas de primaire


On continue comme aujourd'hui. 
Dans ce cas, au second tour on aura



scénario 2 : primaire au PS et à les reps



C'est très différent : le second tour verra le choix suivant :



scénario 3 : on laisse les militants de partis politiques voter

Et nous, les citoyens, nous ne votons pas parce que nous ne souhaitons pas cautionner un échec de droite comme un échec de gauche.
Nous aurons donc le choix suivant, excessivement différent des précédents :


Moralité

tu votes, tu votes pas, tu auras un socialiste ou un les républicains, c'est à dire un échec.
Ok, il reste le cas où le FN remplace l'un des deux; ça ne change rien. Remplacez juste le logo que vous voulez par celui du FN.
     
Ces gens-là n'ont absolument pas besoin de nous pour être élus. Simplement, ça commence à se voir, et ces individus ont besoin de cacher la misère en nous faisant cautionner leurs représentants.
    
Les primaires n'ont pas pour objet d'élargir la recherche pour trouver un meilleur candidat; il s'agit juste de donner une apparence de légitimité à des individus qui n'en ont plus depuis longtemps.

Ca s'appelle la démocratie, paraît-il.

Il faut en finir avec les partis.


Le Citoyen Sans Parti

vendredi 12 février 2016

Pourquoi Fabius va-t-il au Conseil constitutionnel?

Fabius président du Conseil constitutionnel

Certains se demandent ce qui pousse Fabius à quitter les Affaires étrangères pour aller au Conseil constitutionnel. Voilà ce que pourrait être l'interview de l'intéressé.
          

La reconnaissance des services et du mérite

                 
- Monsieur Fabius, vous allez être nommé président du Conseil constitutionnel. Est-ce la récompense d'une action visionnaire et efficace dans vos fonctions de ministre des affaires étrangères?
-Pas du tout! J'ai raté beaucoup de choses en tant que ministre des affaires étrangères: je n'ai rien compris aux révolutions arabes, j'ai joué les durs dès le début face à Bachar El-Hassad en Syrie, et il est toujours là, je n'ai compté pour rien dans les négociations avec l'Iran, j'ai voulu paraître ferme avec Poutine, et Poutine a annexé la Crimée et bombarde les rebelles syriens tout en soutenant Bachar El-Hassad... Echec, échec, échec.
- Alors, c'est votre rôle essentiel dans la réussite de la Cop21?
- Non plus. Vous avez d'ailleurs vous-même écrit que j'aurais pu faire gagner 30 ans au projet si j'avais compris les enjeux et le sens de l'histroire lorsque j'étais premier ministre. Mais j'étais jeune, et je préférais pétarder le Rainbow Warrior avec quelques barbouzes. Quand on y pense... couler le Rainbow Warrior, le bateau de Greenpeace, le porte-voix de l'écologie mondiale, c'était manifester un sacré sens de l'écologie! Et dire que 30 ans plus tard, personne n'en a parlé lorsqu'il s'est agi de me nommer président de la Cop21. Quelle rigolade que l'écologie.
- Alors, comment expliquez-vous cette nomination?
                        

Le visionnaire

                          
- C'est bien simple. Dans à peine plus d'un an, c'est la présidentielle. On va se faire balayer, probablement même dès le premier tour. Donc je ne pourrai pas exercer de fonction gouvernementale. Que faire alors? Retourner en province comme élu local? Certainement pas. Profiter de ma retraite luxueuse d'énarque, acquise en contrepartie d'un métier que je n'ai quasiment jamais exercé puisque j'ai toujours vécu de la politique, non plus; j'ai besoin d'action, même inutile, d'un véhicule avec chauffeur... Alors j'ai pensé que la présidence du Conseil constitutionnel me permettait tout cela, sans vraie responsabilité, sans fatigue excessive. La République sait récompenser ses fidèles serviteurs. Et pour nous, pas de limite d'âge. Que du bonheur. Et puis, je pourrai critiquer d'ici 2017 l'action de ce gouvernement!
     
N'allez pas chercher plus loin la raison de la nomination de Laurent Fabius. Bien négocier son départ avant la tempête, c'est un talent qu'il faut savoir lui reconnaître.

Il faut en finir avec les partis.

Le Citoyen Sans Parti

vendredi 5 février 2016

Sapin-Moscovici: un duel de titans

Du grand Moscovici

J'entendais hier l'appréciation portée par Moscovic sur la possibilité pour la France de redescendre son déficit en dessous de 3 % du PIB en 2017.

Quelle pertinence dans l'analyse !

Et ce bon Moscovici d'expliquer, tout en langue de bois, que cet objectif lui semblait réaliste, pourvu que l'on menât les réformes nécessaires. Mais que, si on n'entreprenait pas les réformes nécessaires, l'objectif ne serait pas atteint.
On le sentait tout de même assez mal à l'aise. Comment dire qu'il n'y croit pas, sans rappeler qu'il en a été lui-même incapable quand il occupait le poste de Sapin ? Comment éviter de tacler son camp tout en essayant de garder une apparence de crédibilité ?

Quelles réformes ?

Des réformes sont nécessaires. Bravo! Mais... quelles réformes? Ah çà... il n'en a pas parlé ; ce n'est pas qu'il manque d'idée sur la question ! Des idées, bien sûr qu'il en a. Mais vous comprenez, en tant que commissaire européen, je me dois d'être au-dessus de la mêlée et de ne pas intervenir dans les affaires d'un état.

Quel beau métier !

Car la langue de bois et le mépris des citoyens, c'est un métier. Cela demande de l'entraînement, une totale absence de vergogne... Ce n'est pas facile ! Il est bien normal de payer cher ceux qui en sont capables.
Je descends dans la rue, je vous prends le premier citoyen venu, il en ferait tout autant. Et gratuitement !
C'est le miracle des partis... et des impôts.

Sapin et Moscovici, quelle belle équipe. La France est sauvée.

Il faut en finir avec les partis.


Le Citoyen Sans Parti

jeudi 4 février 2016

Réforme constitutionnelle: encore un symbole

Il n'a échappé à personne que le gouvernement et le parlement sont aux prises avec un problème essentiel : la réforme constitutionnelle.

De quoi s'agit-il ?

L'objet du débat consiste à intégrer dans la Constitution deux points principaux :
  • la déclaration de l'état d'urgence
  • la déchéance de la nationalité

La déclaration de l'état d'urgence

Il s'agit pour le gouvernement de se donner l'allure du sauveur de la république, sur le modèle de l'An II : la Patrie est en danger. Bien sûr, il n'en est rien.

La déchéance de la nationalité

Il s'agit cette fois de montrer que le gouvernement est prêt à aller très loin dans la sanction, puisque bien évidemment, rien ne peut être pire que ne pas être français ; c'est même certainement la réponse la plus propre pour que la peur change de camp...

Débat : faut-il réformer la constitution ?

J'ouvre le débat : devons-nous réformer la constitution ?
- Pardon, mais... cette réforme de la constitution va-t-elle diminuer le risque terroriste ?
- Non.
- Alors, pourquoi faut-il débattre ?
Fin du débat.

La réforme de la Constitution : un symbole

Il en va de la réforme de la Constitution comme du mariage gay ou de l'euro ; quand on n'est pas capable d'influer sur le cours des événements, rien de tel qu'un bon symbole pour donner l'illusion du travail utile. Comme dirait Cocteau: "Puisque ces mystères nous dépassent, feignons d'en être l'organisateur".
Le seul objectif du gouvernement, au travers de cette réforme, est d'occuper « l'espace médiatique » (la vilaine expression), sans quoi il serait accusé de ne rien faire.
Le seul objectif du gouvernement est, une fois de plus, de garder la tête hors de l'eau pour essayer de tenir jusqu'aux prochaines élections.
Le terrorisme ? On s'en fout, on n'y peut rien. Mais votez pour nous.
  
Il faut vraiment en finir avec les partis.
   

Le Citoyen Sans Parti