mardi 16 avril 2013

Pour en finir avec Cahuzac


La confession de Cahuzac... et après?


Ca y est, Cahuzac s'est confessé, demande pardon, etc. Cela fera les gorges chaudes du petit monde politico-médiatique.

Et après?


A supposer qu'il soit sincère, que mérite-t-il?

Franchement, il s'est contenté de frauder et de mentir. Ca ne mérite pas la prison. En revanche, que diriez-vous de confisquer tous les avoirs litigieux, complétés par une coquette amende, une inéligibilité assez longue et, pour finir, l'obligation de travailler pendant une dizaine d'année au SMIC dans le cadre d'une mission d'intérêt public (hôpital, prison, maison de retraite, etc.)?

Voilà qui, à mon avis, serait tellement plus dissuasif pour tous ces militants.

Et surtout, cessons de parler de Cahuzac, revenons aux choses sérieuses: la crise, et l'incapacité des militants de partis à y faire face.

Le Citoyen Sans Parti

mercredi 10 avril 2013

Le choc de moralisation

Au moment où la France paraît découvrir avec quelle facilité on peut, en politique, vivre sur le dos de la République en quasi-totale impunité -pour un de pris, combien courent-ils encore?, François Hollande nous fait encore rire avec une "idée" probablement soufflée par les conseillers de l'Elysée -à ma connaissance, François Hollande n'a jamais eu d'idée personnelle.
               

Le choc de moralisation


François Hollande a découvert le mot "choc"; il veut nous le montrer en le mettant à toutes les sauces: choc de compétitivité, choc de simplification, choc de moralisation.

Je suppose que l'idée de choc lui sert à exprimer la vitesse, l'énergie, la motivation... des éléments que l'on ne retrouve pas dans son traitement des VRAIS problèmes: chômage, crise, dette...

Bref, le choc de moralisation lui permet de distraire le contribuable, rien de plus.
                     

L'inutilité de l'idée de Hollande


Hollande n'ayant pas fait de véritables études, il n'est pas capable de comprendre à quel point son idée de choc de moralisation est inutile.

Tous ceux qui ont pratiqué, dans leurs études et sur le terrain, les méthodes de résolution de problèmes savent qu'il ne sert à rien de s'attaquer aux symptômes; ce sont les causes qu'il faut extirper.

Or, dans le cas présent, Hollande propose d'éliminer les symptômes; son raisonnement est le suivant: "Je vais renforcer les sanctions et le processus pseudo-déclaratif; du coup, si quelqu'un est pris, il sera très sévèrement sanctionné (sans rire!). En revanche, je n'essaierai pas de comprendre où sont les causes pour essayer de les éliminer, c'est trop compliqué."

Résultat: la seule chose qui comptera, comme aujourd'hui, sera de ne pas être pris, pas d'être honnête. Hollande contraindra -peut-être! les voyous à un peu plus d'imagination, mais il ne les fera pas disparaître de la "classe" politique (je mets le mot "classe" entre guillemets chaque fois qu'il est suivi du mot "politique", cela nous rappelle que la France n'est pas une démocratie)

De la même façon, sur France Culture ce matin, un invité -Pierre Lascoumes, sociologue et juriste- nous expliquait -avec le ton de celui qui découvre l'eau chaude et qu'il faut féliciter pour sa clairvoyance- que la stabilité de la "classe" politique était un problème, sa professionnalisation était un problème, etc.

Bref, tout ce dont traite ce blog depuis son début, tout ce que j'écris depuis près de 20 ans.

Mais là encore, sa seule réponse concernait le traitement des symptômes, pas des causes. Un niveau d'analyse extrêmement faible, mais parfaitement conforme à la pensée dominante. Ses seules propositions: pas de cumul des mandats, ni dans le temps ni dans les fonctions, etc.
                

Les partis, causes des problèmes.


Je refais donc, pour les plus attardés d'entre nous, le diagnostic.

La corruption provient de deux facteurs:
  • la stabilité: un individu démarre une "carrière" politique, il faudra la plupart du temps arracher son cadavre à son fauteuil plusieurs décennies après, pendant lesquelles il aura grassement vécu de la République
  • le réseau: un individu qui dispose d'une durée quasi-illimitée d'accès à des responsabilités publiques sera soumis à davantage de pression de tous les lobbies existants; même s'il est honnête à la base, il pourra craquer beaucoup plus facilement.
           

Une réponse simple...


La solution est simple: pas de politique professionnelle.

Le tirage au sort des députés résout de manière évidente et immédiate ce souci de stabilité et de durée -au-delà de tous les autres avantages que j'ai décrits par ailleurs (voir par exemple ici)

Les futurs élus ne se connaissent pas a priori; donc pas de constitution de réseaux.

Ils sont élus pour un mandat unique; donc pas de stabilité personnelle.
                      

... mais qui casse les partis, qui sont des lobbies comme les autres



Le seul "inconvénient": cela signfie la fin du système des partis, la disparition de ces groupes de pression -après tout, les partis sont-ils autre chose que des lobbies pour faire pression sur les citoyens?

Donc, la mise au rencart de ces militants désuets, dépassés par les problèmes du 21ème siècle.

Quand donc en finirons-nous avec les partis?

Le Citoyen Sans Parti

jeudi 4 avril 2013

Un non-événement: l'affaire Cahuzac

L'affaire Cahuzac... et alors?


Apparemment, sujet de Cahuzac, délinquant financier, passionne.

C'est certainement une bénédiction pour la gauche, qui détourne -involontairement- l'opinion du problème du chômage, de la crise...
 

Faut-il juger Cahuzac?


Bien sûr. S'il est coupable, je pense qu'il doit passer le reste de ses jours à travailler au smic au bénéfice de la collectivité. La prison est ridicule dans ce genre d'affaires.
 

Est-ce vraiment grave?


Ce que l'on reproche à Cahuzac est vraiment une peccadille.

Je reprends les mots de Ayrault: "c'est la faute d'un homme, pas d'un parti..."

FAUX! Les partis sont des catalyseurs pour les comportements délinquants, en concentrant des individus à l'ego sur-dimensionné, aux capacités limitées, et convaincus par dessus tout de détenir la vérité.

Quant aux mots de Hollande: "Il a menti aux plus hautes autorités de l'état, il a menti aux Français, c'est inacceptable!"

A mourir de rire!
  • Quand Hollande promet d'inverser la tendance du chômage (sans fournir aucun élément scientifique ou rationnel pour appuyer cette promesse), il ment aux Français!
  • Quand Hollande promet de faire repasser le déficit sous le seuil des 3% dans un délai bref, il ment aux Français!

Les mensonges de Cahzac coûtent des millions, ceux de Hollande coûtent des milliards.

Mais Hollande ne court pas le risque d'être traduit en justice: l'article 67 de la constitution le déclare irresponsable de toutes ses décisions.

Il est temps d'en finir avec les partis.

Le Citoyen Sans Parti