jeudi 14 novembre 2013

Bayrou découvre l'évidence

Entendu ce matin sur France Inter


Bayrou déclare à peu près ceci:
Le pays est au bord de l'insurrection. Hollande est en dessous de 20% d'opinions favorables. Mais le pire, c'est que si on remplace du jour au lendemain l'exécutif actuel au complet par un exécutif UMP, les sondages donneront les mêmes résultats."

Eh oui! François, les Français ne supportent plus les socialistes, mais ils ne supportent pas davantage les UMP. Le problème, avec toi, c'est que tu ne sais tenir que des bouts de raisonnement.

Ainsi, ta déduction à partir de ces éléments est que les Français attendent autre chose, et que cette autre chose, c'est toi.


Que nenni!


Je t'explique: les Français ne supportent plus les partis politiques, de droite comme de gauche; ils ne supportent plus ces individus à l'ego surdimensionné, tout juste capables de vivre de la République sans lui donner quoi que ce soit en retour.


Dehors!


Ils ne supportent plus les Cahuzac, les Balkany, les DSK, les Guerini, les Sarko-Fillon-Copé, les NKM, les Aubry, les Hollande-Royale, les Pecresse...


Mais tu t'en fous, tu es encore là pour des années, parce que le système ne permet pas aux Français d'avoir ce qu'ils veulent: des citoyens honnêtes, simples, capable de sortir du conflit droite-gauche pour construire des réponses efficaces, là où c'est possible.

Il faut en finir avec les partis, même le tien, mais cela, tu ne l'as pas compris; tu ne peux pas le comprendre.

Le Citoyen Sans Parti

lundi 11 novembre 2013

Faut-il réhabiliter les fusillés de 14-18?

Réhabiliter?


Poser la question, c'est surtout poser un problème bien plus vaste: comment peut-on admettre une justice établie par des planqués, et tolérer que cette pseudo-justice puisse faire exécuter des individus qui, pour certains, avaient fait preuve de la plus grande bravoure, et qui, tous, avaient en commun de vivre un enfer permanent?

Plus de témoins


J'ai entendu les arguments de ceux qui disent: "Laissons les choses où elles en sont. Il n'y a plus de témoins à entendre, il n'y a plus de compagnons de combat, il n'est plus possible d'éclairer la justice avec de nouveaux arguments."

La belle affaire!

Le vrai argument, non avoué car non avouable, de ces individus, fonctionnaires, militaires (retraités le plus souvent), représentants de l'appareil d'état actuel (gauche comme droite), est que la réhabilitation des fusillés poserait la question de la légitimité de leurs officiers généraux, et des politiques -des militants, bien sûrs! qui ont toléré ces procédures.

Je demande bien entendu la réhabilitation de tous les fusillés (-mieux vaut en réhabiliter un de trop que continuer à ternir l'image de ces hommes courageux.

Et les généraux?


Je demande surtout à ce que soient jugés les généraux de l'époque.

En tête des individus à juger: Joffre

"Je les grignote!" disait-il pour expliquer ses offensives partielles minables et inutiles, qui ont provoqué la mort de dizaines de milliers de Français;

"Ma droite recule, ma gauche est menacée, mon centre est enfoncé. La situation est excellente : j' attaque."

Pauvre type. Il est tellement facile de jouer les matamores avec la vie de paysans...

Et Foch, et Pétain, et Nivelle, et..., et...

La liste des individus à juger et à condamner est longue. La liste des rues, des places à débaptiser est très longue, mais cela me paraît essentiel.

Et les politiciens?


Après, bien sûr, il faut juger les politiciens qui ont permis à la guerre de se déclencher, sur fond d'intérêts économiques et coloniaux.

Là encore, l'essentiel du "personnel" de la 3ème république, qui deviendra bien sûr pour partie le personnel de la 4ème, mérite d'être jugé et condamné.

Que de lieux publics avilis par ces noms!

Voilà pourquoi, au fond, les fusillés ne seront pas réhabilités globalement. Une réhabilitation sur quelques cas ne déclenchera pas la vague de protestation légitime des citoyens. Une réhabilitation globale rappelle la bêtise de notre système politique.

Quand j'entends les pitoyables arguments de ces pitoyables individus qui nous gouvernent, j'ai envie de dire à ces pauvres gars, morts pour rien à 20 ou 25 ans : on vous a envoyé vers une boucherie délirante, et on a eu l'incroyable courage de vous faire des reproches pour quelques moments de peur; on a confisqué vos avenirs pour se donner l'illusion de posséder un pouvoir sur ces événements. Personne ne pourra réparer le mal qui a été fait, à vous et vos familles. Et les individus qui nous gouvernent aujourd'hui, qui ne valent pas mieux que ceux qui vous ont gouvernés. Pardonnez-leur, ils ne méritent même pas votre mépris.

Il faut en finir avec les partis.

Le Citoyen Sans Parti

vendredi 11 octobre 2013

Le prix Nobel de la Paix décerné à une équipe de fonctionnaires

Quel scandale...

Le comité Nobel avait l'occasion de décerner le prix Nobel de la Paix à une jeune fille (16 ans!) qui se battait pour l'éducation des filles/femmes, enjeu mondial.

elle avait été abattue par des demeurés fanatiques et, par bonheur, avait survécu.

Quel meilleur candidat, pour un tel prix, qui porte un tel nom, que celui qui sacrifie sa vie à un tel enjeu, face à de tels barbares? Quelle meilleure façon d'attirer l'attention sur la situation dont sont traitées des centaines de millions de femmes par le monde?

L'incompétence récompensée

Mais non....

Le comité Nobel a remis le prix à une organisation internationale de fonctionnaires, l'OIAC, pour son travail visant à interdire les armes chimiques.

Ce prix est une honte:

  • ce sont des fonctionnaires, pas des bénévoles, pas des citoyens exposés;
  • ces fonctionnaires sont payés pour faire ce travail, ils n'ont pas à être récompensés pour cela;
  • ce travail, de surcroît, est mal fait puisque Bachar El Hassad a utilisé ces armes; cela constate bien l'inefficacité de cette organisation, incapable du moindre résultat en matière de prévention.


En d'autres termes, nous avons récompensé d'un prix prestigieux une petite équipe professionnelle, rémunérée (probablement assez largement!), d'incompétents. Et nous avons traité par le mépris des personnes courageuses, exposées...

Bravo les gars du Nobel! Continuez comme cela!

Une idée pour le prochain: pourquoi ne pas décerner le prix à un chef d'état qui n'aura pas déclenché de conflit? Il est payé pour cela, c'est la moindre des choses, mais je suis sûr qu'à vos yeux c'est quelque chose de remarquable.

Le Citoyen Sans Parti

lundi 16 septembre 2013

A quoi s'occupent les députés

Ils prennent soin de notre santé

Vous avez sans doute entendu parler de ce projet de loi visant à faire conditionner les œufs en boîtes génériques neutres, pour éviter de mettre en avant ces produits qui, selon certaines études, favorisent le cholestérol et sont par conséquent des aliments à risque.

Vous trouverez le texte déposé à l'assemblée nationale ici.

Il s'agit sans doute d'une tentative vaguement humoristique de traiter le problème du tabac, lui aussi faisant l'objet d'un projet de conditionnement en emballage neutre.

J'aurais compris que ce procédé vaguement sarcastique, du niveau d'un lycéen attardé, soit utilisé dans un établissement scolaire.

Quel sens de l'humour et des responsabilités...

Ce qui est grave, c'est que ce pseudo-projet est réalisé par un député, chèrement payé, qui utilise ce procédé minable pour deux raisons:

1- il est incapable de construire un vrai raisonnement partant de faits clairement exposés pour aboutir à des scénarios clairs, avec les avantages et les inconvénients de chacun d'eux, et une conclusion;
2- c'est le système stupide de partis politiques qui, par ses conflits systématiques entre parlementaires militants, conduit à des comportements aussi minables, le parlementaire en question étant, j'en suis certain, persuadé qu'il a fait preuve d'un sens critique aigu, d'un humour caustique, et qu'il a su ridiculiser ses adversaires.

Voilà à quoi conduit le système des partis: à s'amuser à bâtir des projets de loi sur les boîtes d'oeufs, plutôt que lutter contre le chômage. La république finance les jeux d'une poignée de sales gosses gâtés.

Il est temps d'en finir avec les partis.

Le Citoyen Sans Parti

vendredi 16 août 2013

Organisons-nous pour les élections européennes de 2014

Je rappelle les deux points que je vous propose de travailler.

Un point institutionnel


Nous nous présentons, non pas pour imposer une idée, mais pour construire les conditions permettant aux citoyens d'accéder aux fonctions législatives, c'est à dire au pouvoir de décider. Cela veut dire, par exemple, faire disparaître toute référence aux partis dans les processus de désignation des représentants.

Cela signifie que nous ne nous présentons pas pour défendre un projet tout ficelé, mais pour construire les conditions permettant, au fil du temps, de remplacer les militants par des citoyens partout où c'est possible.

Chaque militant remplacé par un citoyen constitue un pas vers la démocratie, et un pas vers la possibilité de construire une société plus efficace, plus respectueuse de ses citoyens.

Un point opérationnel


Nous nous présentons pour garantir que l'Europe consacrera ses ressources aux sujets essentiels, pas à l'accessoire. L'essentiel, c'est que l'Europe doit être la force de proposition principale dans les domaines:
- de la formation
- de la santé
- de la vieillesse et de la retraite
- du travail
- de la défense
- du codéveloppement mondial
- et, surtout, elle doit être une locomotive mondiale dans le domaine de l'environnement.

Cela signifie qu'il faut construire un vrai modèle européen, chose impossible à faire dans ce bourbier composé aujourd'hui de 28 pays motivés simplement par la façon dont chacun peut retirer le plus gros bénéfice financier de sa participation. Au besoin, travailler à 2, 3, 4, ... pays, pas à 28.
,
Cela veut dire  par conséquent qu'il faut identifier les éléments de l'Europe réellement motivés par la recherche de modèles efficaces.

Par exemple: quels doivent être les objectifs d'un système de formation?

Il ne s'agit pas, dans ce cas précis, de déterminer combien de fonctionnaires il faut, s'il faut privatiser, etc. Ces questions sont secondaires c'est la question des moyens. L'essentiel est: pourquoi former? et dans quel objectif?

Les réponses à ces questions doivent faire l'objet d'un consensus entre plusieurs pays, et ensuite seulement se posent les questions des méthodes.

Quant à la question environnementale, elle est tellement fondamentale qu'elle doit être inscrite à part de toutes les autres. Savoir pourquoi former est bien, mais c'est inutile quand les projections climatiques à 100 ans indiquent une température en surface de 70 degrés, qui aura éradiqué toute vie humaine.

Allons-y, montrons-leur que les citoyens valent mieux que les militants!

Le Citoyen Sans Parti

Une opportunité à saisir: les élections européennes de 2014

Un projet: élections européennes et citoyens sans parti


Je fais le double constat suivant

L'impuissance des partis politiques


De droite comme de  gauche, les partis politiques sont impuissants face à la crise, au chômage... d'une façon générale, ils sont dans l'incapacité totale de concevoir un projet pour les décennies qui viennent. Cela tient à quelques éléments simples:

- les partis n'ont pas vocation à résoudre les problèmes des sociétés, ils sont de simples structures de conquête du pouvoir à l'usage de leurs cadres;
- les partis regroupent des militants, c'est à dire 2% de la population, et ignorent les idées des 98% restants.

Le gâchis européen


L'Europe est devenue la bonne échelle pour tenter de construire une réponse efficace aux problèmes de nos sociétés; malheureusement, ses ressources sont consacrées à traiter des problèmes mineurs (normes, règles, etc.) plutôt à construire un projet social et environnemental ambitieux. Souvenons-nous du pitoyable traité constitutionnel, accumulation de chiffres, de cas particuliers, totalement incompréhensibles et inexploitables.

Une proposition simple


Je fais la proposition suivante: nous, les citoyens sans parti, pouvons construire des listes et nous présenter aux élections européennes, avec deux engagements

Deux engagements


Un engagement institutionnel


Nous nous présentons, non pas pour imposer une idée, mais pour construire les conditions permettant aux citoyens d'accéder aux fonctions législatives, c'est à dire au pouvoir de décider. Cela veut dire, par exemple, de faire disparaître toute référence aux partis dans les processus de désignation des représentants.

Un engagement opérationnel


Nous nous présentons pour garantir que l'Europe consacrera ses ressources aux sujets essentiels, pas à l'accessoire. L'essentiel, c'est que l'Europe doit être la force de proposition principale dans les domaines:
- de la formation
- de la santé
- de la vieillesse et de la retraite
- du travail
- de la défense
- du codéveloppement mondial
- et, surtout, elle doit être une locomotive mondiale dans le domaine de l'environnement.

Si l'Europe ne sert pas à essayer de comprendre le sens de l'histoire, si elle ne sert pas à construire une politique commune d'envergure sur ces thèmes, elle ne sert à rien.

Qu'en dites-vous?

Le Citoyen Sans Parti

mercredi 17 juillet 2013

Résumé sur l'escroquerie des partis politiques

Il m'a semblé utile de proposer un petit résumé de la façon dont j'évalue le système des partis, et de rappeler en quoi ce système est, au mieux, une escroquerie, et, au pire, une atteinte grave à nos droits de citoyens.

Quelques postulats simples


Postulat 1: la démocratie, par définition, est un système de "gouvernement où le peuple exerce la souveraineté" (Littré).

Postulat 2: nous souhaitons vivre dans un état de droit, c'est à dire que nous voulons que les décisions s'expriment sous la forme de lois plutôt que par l'arbitraire; c'est un postulat, mais il semble raisonnable.

Conclusion 1: du postulat 2, il découle que, dans un état de droit, le pouvoir -les décisions- appartient à ceux qui font les lois.

Conclusion 2: du postulat 2, il découle également que le pouvoir de décider est donc l'apanage du pouvoir législatif, et de lui seul.

Conclusion 3: des points 1 et et 2, il découle qu'en démocratie, le peuple doit pouvoir faire la loi.

Il y a donc deux possibilités qui permettent l'expression du peuple

- ou bien il est techniquement possible de permettre à l'ensemble du peuple de contribuer à l'élaboration de la loi; c'est la démocratie
- ou bien ce n'est pas possible (pour des raisons techniques, dans le meilleur des cas; parce que les citoyens sont jugés indignes ou incapables de participer, dans le pire), et nous passons par une représentation en conservant à l'esprit que nous sortons du cadre strictement démocratique -au moins aux grandes échelles. C'est la représentation démocratique.
                  

Définition du régime de représentation démocratique

Admettons (voir plus haut) que nous acceptions la mise en place d'un régime de représentation démocratique. La France est-elle dans ce cas?

En France, le Parlement fait la loi. Or l'accession à un mandat parlementaire se fait au travers des partis, dont le rôle est légitimé par l'article 4 de la constitution de 1958 (voir texte complet à droite), qui jouent ainsi le rôle de filtre entre le citoyen et le pouvoir. Quand je vote, mon seul pouvoir est de glisser dans une enveloppe un bulletin portant un nom qui a été choisi par d'autres que moi -les partis, alors que je voudrais pouvoir décider de ce nom. Je voudrais même, en tant que citoyen, avoir un jour la possibilité de contribuer à faire la loi et de mettre mon propre nom dans l'enveloppe.

Conclusion 4: un régime de représentation démocratique n'est pas un pays où l'on vote; c'est un pays où l'on peut être élu.

Pourquoi les partis sont nuisibles à la représentativité -a fortiori à la démocratie et à la représentation démocratique


Les partis sont basés sur le militantisme, c'est à dire qu'ils ont destinés à sélectionner des individus très particuliers: les militants. Qu'est-ce qu'un militant politique? Quelqu'un qui a une idée, et qui est persuadé que cette idée est la vérité. Un militant politique, persuadé d'avoir raison, considère qu'il est de son devoir d'imposer sa raison aux autres, qui ont tort s'ils ne pensent pas comme lui, ou qui sont ignorants s'ils n'ont pas d'avis. Au nom de la vérité, un militant considérera qu'il est normal de prendre le pouvoir pour imposer sa vision; cela justifie, à ses yeux, les "écarts" ou les "libertés" prises avec les lois (faux, détournement, etc.); après tout, c'est pour le bien de tous! Je rappelle que Staline, Mao, Hitler, Mussolini -et combien d'autres! étaient des militants. Daladier et Chamberlain aussi.

Conclusion 5: les partis politiques ne sont pas des lieux de réflexion; ils sont des outils destinés à la conquête du pouvoir à l'usage de leurs cadres.

Rien ne permet de dire que la démocratie est un bon système; nous n'avons aucune expérience à analyser. mais les résultats économiques, écologiques, sociaux des dernières décennies confirment que le système des militants est un échec. Il suffit de télécharger sur le site de l'insee les chiffres du chômage, de la dette, etc. pour s'en convaincre.

Conclusion 6: c'est l'absence de résultats aujourd'hui et de projets pour demain qui invalide le système des partis, pas la volonté de s'accrocher à une notion théorique de la démocratie. La démocratie apparaît comme une possibilité -peut-être y en a-t-il d'autres? de permettre un mieux-être général.

Sur le tirage au sort


La loi fonde donc la décision de l'état de droit. Une décision se traduit par deux temps différents:
- un choix; le loisir de choisir une voix, dans une société démocratique, est l'apanage du citoyen. A cet égard, tous les citoyens doivent être considérés comme égaux dans le processus d'élaboration des choix, car c'est le statut même de citoyen qui détermine la capacité à contribuer au choix. Dès lors, le tirage au sort respecte les modalités de désignation représentative des membres du pouvoir législatif car il respecte l'égalité des citoyens.
- une action; la décision, une fois prise, doit être mise en œuvre, pour aboutir au résultat escompté. Et là, nous ne sommes pas tous égaux dans la compétence qui consiste à construire tout le processus de mise en œuvre de la décision, de même que nous ne sommes pas tous égaux face à un problème de maths ou une piste de 110 mètres haies. Il faut donc confier ce point à des personnes choisies non pas en fonction de leur statut de citoyen, mais en fonction de leur compétence à exécuter des décisions complexes.

Conclusion 7: le pouvoir législatif, qui consiste à décider des choix pour la société,doit être dévolu aux citoyens, pas aux militants; dans le cas d'un système représentatif, la désignation des représentants doit respecter l'égalité des citoyens.

Conclusion 8: le pouvoir exécutif, qui consiste à mettre en œuvre les décisions prises par le pouvoir législatif, doit être dévolu, selon des conditions strictes, à des individus choisis pour des compétences, et non pour une appartenance.

Conclusion 9: la séparation des pouvoirs n'est pas une frontière symbolique; elle est fondée par cette différence fondamentale: ceux qui décident sont des citoyens -et cela seul suffit à légitimer leur participation, ce qui exclut le processus électoral, ceux qui exécutent sont choisis pour des compétences -et donc ils doivent être soumis à des évaluations, donc à un recrutement, ce qui ne peut être un processus électoral.

En dehors des militants, tout le monde peut comprendre cela.

Le Citoyen Sans Parti

jeudi 4 juillet 2013

Delphine Batho et le Koz'Vitt

Merci Delphine Batho


Je tenais à remercier Delphine Batho.

Non pas pour le rôle qu'elle a joué au ministère de l'écologie. Les journaux s'accordent à dire qu'elle fut une erreur de casting, et quelle était arrivée là sans compétence sur le sujet. Du coup, elle n'avait aucun résultat, rien qui lui aurait permis de faire remonter Hollande dans les sondages. Ajoutons à cela que son personnel semble dire qu'elle posait des problèmes relationnels, et nous ne nous étonnerons pas de ce limogeage.

Un an pour s'installer


Cohn-Bendit disait que c'était dommage, car elle "commençait à s'installer dans son rôle de ministre de l'écologie". Je lui réponds que la politique est bien le seul endroit où l'on peut être grassement payé pendant un an avant de commencer à prendre la mesure de sa fonction.

Ce délai d'un an pour s'installer dans une fonction est d'ailleurs incompréhensible. Il suffit en effet de 10 minutes pour passer les consignes entre deux ministres qui se succèdent. C'est manifestement une fonction très simple! Comment dès lors est-il possible de prendre UN AN pour s'installer dans une fonction aussi simple?

Une réponse simpliste serait de rappeler ce que j'ai écrit par ailleurs: une fonction exécutive s'obtient sur une appartenance, pas sur une compétence, ce qui pourrait expliquer ce délai.

C'est là que je remercie Delphine Batho; un examen rigoureux de la "cérérémonie" de passage de témoin m'a permis de comprendre les raisons de ce mystère.

Il y a en effet deux cas de passage de témoin

Premier cas: on passe le témoin à un ministre de l'autre bord


Dans ce cas, on a envie de lui savonner la planche. Voici un exemple type de passage de témoin entre deux militants de bords opposés.

Le sortant: Salut! Bon écoute, c'est ultra-dur, tu vas en baver, en voir de toutes les couleurs, tu n'auras aucun résultat et tu te feras shooter comme tout le monde.

Le prenant: Super! Ca a l'air motivant!

Le sortant: Pas de panique, tu me plais, je vais t'aider en te disant tout ce que je sais.

Le prenant: Ca c'est vachement sympa!

Le sortant: Mais bon, c'est un ministère super compliqué. Il y a beaucoup de choses à dire, et je suis un incroyable bosseur, donc j'ai commencé plein de choses. Pour gagner du temps, je vais utiliser un langage super efficace. Comme tous les militants, tu a appris à parler le koz'Vitt?

Le prenant: ah ouais! le koz'vitt... euh... c'était il y a quand même longtemps.

Le sortant: pas de souci! Ca ne s'oublie pas. Je commence: (voix suraigue, type passage de bande son en accéléré). Et voilà! Maintenant tu sais tout en détail, et ça nous a à peine pris 10 minutes! Difficile de transmettre autant d'infos en aussi peu de temps. Regarde les journalistes... Souris!

Le prenant: Euh... merci, je ne sais pas quoi dire!

Le sortant: Bon c'est pas tout ça, faut que je retrouve un boulot bien payé aux frais de la république, j'y vais. Allez, salut!

Le sortant, après avoir franchi le portail du ministère: Bon sang! quelle truffe! Le koz'vitt... Comment peut-on croire une pareille bêtise! Quand je raconterai ça aux copains tout à l'heure, on va rigoler! Comment s'appelle-t-il, déjà? Tiens, ce nom me dit quelque chose... Bon sang! il est du même parti que moi!

Second cas: on passe le témoin à un ministre du même bord


On la joue sincère.

Le sortant: Bon, écoute; ça fait un an que je suis là, je viens de me faire virer alors que je commençais juste à m'installer dans la fonction. Autant te dire que j'ai rien vu, rien appris, rien compris. Mais je sais des truc qui vont t'aider.

Le prenant: Super! Vas-y, je t'écoute, je prends tout.

Le sortant: Bon, point numéro 1: le verrou des toilettes du bas. Fais gaffe! Il reste bloqué des fois, et tu te retrouves coincé dans les gogues, à devoir attendre des plombes parce que tu as trop honte qu'un loufiat te voit et raconte tout au Canard enchaîné. Heureusement, tu as une solution. Grâce à ton smartphone, tu peux accéder à ton agenda et modifier des rendez-vous pour faire croire que tu es en déplacement. Ensuite, tu attends la nuit pour fracturer la porte quand l'étage est désert, en faisant gaffe aux caméras de surveillance qui sont ici, ici, et ici.
Point numéro 2: les profiteroles. Elles sont ultra-chargées, j'a fait démarrer une enquête pour vérifier si le cuistot n'est pas un militant du bord d'en face infiltré pour nous rendre obèses, garde-un œil dessus.
Point numéro 3...

En tout, 10 minutes.

Merci Delphine! Grâce à toi, je sais parler en koz'vitt, le langage du militant efficace!

Et comme on dit dans la marine: bon vent bonne mer!

Le Citoyen Sans Parti

mercredi 3 juillet 2013

Merci aux Egyptiens

Bravo au peuple égyptien; il s'est rebellé contre un dictateur il y a deux ans, et sa révolution a été confisquée par une poignée de voyous sous une vague apparence de démocratie. Il se rebelle à nouveau contre une nouvelle tentative de dictature, totalement prévisible et transparente.

Sur l'arrivée de Morsi au pouvoir


Il n'est pas inutile de rappeler que Mohamed Morsi prend la tête d'un parti -le parti de la liberté et de la justice, rien que ça! créé juste après (30/4/2011) le démarrage de la révolution de février 2011. Pourquoi? Parce qu'il est prévu, après la révolution, de rentrer dans la logique classique de l'escroquerie démocratique: faire voter un peuple, mais garder ce vote sous le contrôle des partis. Il fallait donc aux frères musulmans un parti vitrine.

Ensuite, Morsi rappelle qu'il a été élu par 51,73% des voix, majorité au nom de laquelle il déclare qu'il préfère mourir plutôt que se démettre, car il est le représentant légitime de la majorité.

Ce score de 51,73% des voix est exact... si l'on ne tient compte que des bulletins exprimés. Si l'on rajoute les bulletins invalidés et l'abstention, le score de Morsi est de ... 24,2%

Une bien belle légitimité, qui ferait certes envie à Frédéric Lefebvre, mais qui interdit de prétendre représenter le peuple.

Bravo à l'armée


Je dis bravo à l'armée pour avoir soutenu la seconde révolte du peuple égyptien. Puisse-t-elle avoir la sagesse nécessaire pour protéger le peuple des partis politiques, tout en permettant l'émergence d'une vraie démocratie.

Sacré défi! Et tellement inhabituel.

J'entends déjà les bien-pensants des régimes de partis hurler au loup. Je rappelle que les pires dictatures du 20ème siècle se sont établies grâce aux partis, pas grâce aux armées. La seconde guerre mondiale aurait-elle eu lieu, si des armées étaient intervenues pour empêcher la mise en place de dictatures?

Ne leur donnons pas de chèque en blanc. Mais suivons cela de près, et croisons les doigts pour que leur horizon s'éclaircisse.

Le Citoyen Sans Parti

vendredi 28 juin 2013

La retraite vu par l'œil quasi-aveugle de la pensée unique

Hervé Gardette, dans son émission "du grain à moudre", revenait sur le problème des retraites. une fois de plus, la seule réponse des invités était de reproduire ce qui se fait depuis des lustres, en se disputant sur la manière dont il fallait régler le curseur entre retraite par répartition et retraite par capitalisation.

La conclusion, en résumé, était la suivante: notre système est excellent. Son manque de financement provient d'un manque de cotisation qu'il suffit de régler par une fuite en avant dans la consommation. Et ils comptaient sur les partis pour impulser un vrai programme de relance de cette consommation.

Voici ma réponse. On peut penser que j'ai tort, cela m'importe peu. On ne doit pas penser qu'eux ont raison.

"Hello Hervé

Je suis consterné par vos invités. Ils représentent le début du xxème siècle.

Le fond du problème est le suivant: nous vivons aujourd'hui sur une conception de l'économie héritée de Bismarck: l'économie de surplus.

Au début du xxème siècle, la mécanisation et la disponibilité énergétique ont entraîné une réduction drastique des coûts de production qui a permis à l'économie de dégager des surplus. Ces surplus ont financé un début de protection sociale. Mais les dépenses sociales de l'époque -éducation, santé, retraite, chômage- étaient limitées: études courtes, espérance de vie à peine au-dessus de l'âge de la retraite...

La seconde guerre mondiale a permis là encore un fort développement du monde industriel (c'est triste, mais c'est ainsi) qui a permis au CNR de mettre en œuvre son programme social.

Aujourd'hui, nous demandons au secteur marchand de dégager des surplus de plus en plus élevés:
- allongement de la durée des études (coûts de l'éducation)
- allongement de la durée de la vie
- santé
- et rémunération excessive des actionnaires
alors que la part du secteur marchand dans l'ensemble des besoins économiques diminue -sans compter cette stupide concurrence avec les pays à bas coût de main d'œuvre, et la production excessive de carbone liée à l'importation de biens depuis lesdits pays.

Consommons plus! Détruisons la planète!

La seule réponse des militants est: croissance! Plus de secteur marchand dégagera plus de surplus pour financer plus de social! Il suffit donc de consommer plus.

C'est voué à l'échec puisque les surplus du secteur marchand diminuent, mais les besoins de financement du secteur "social" augmentent, et ce mouvement continuera:
- le sens de l'histoire va vers une prédominance du secteur "social"; on veut tous vivre plus longtemps, être mieux formé, et en bonne santé.
- les consommations de ressources naturelles qui sont à la base du secteur marchand ne peuvent progresser massivement -ce serait de la folie écologique.

La seule bonne question à se poser est: comment abandonner l'économie de surplus héritée de la révolution industrielle pour passer à une économie de besoins?

Juste une question de modèle. Mais une question qui demande la capacité à inventer, pas la capacité à reproduire (mal) des schémas plus que centenaires. Les pistes sont assez simples si l'on part dans cet esprit. Son financement n'est même pas compliqué.

Naturellement, vos invités sont libres de penser que les partis et leurs militants vont résoudre la crise en encourageant la croissance.

Mais soyons sérieux: qui peut y croire?"

Le Citoyen Sans Parti

mercredi 26 juin 2013

Le Front républicain: l'autre nom de la bêtise

Le candidat UMP élu brillamment


Encore une élection qui fait honneur aux partis politiques: le candidat UMP est élu avec 28,7% des voix. Sachant qu'il y a eu 47,53% d'abstention et 7,38% de blancs et nuls, cela fait une belle élection avec 12,9% des suffrages exprimés. Mais l'individu s'exprime désormais au nom de tous.

Bravo l'UMP!

Le Front républicain, tarte à la crème des incompétents


Ce qui compte n'est pas de gagner minablement. Ce qui compte, c'est ce sursaut citoyen, ce réflexe salutaire, le Front républicain.

Voire!

Quel est, EN APPARENCE, l'argument fondamental de l'existence du Front républicain? il s'agit bien sûr de jouer sur la culpabilité des électeurs: "Vous n'allez tout de même pas voter pour ces gens-là! Regardez comme nous nous embrassons entre PS et UMP pour empêcher l'attribution d'un mandat au Front national! C'est pour votre bien..."

La réalité est bien différente. Supposons que le PS ou l'UMP mette en œuvre une politique efficace, capable de faire baisser le chômage, de relancer l'économie, de rassurer la société. Dans de telles conditions, nous voterions pour eux. Pourquoi se priver de gens efficaces et compétents? Il n'y aurait d'ailleurs pas d'alternance, et tout le monde se satisferait de l'existence des partis; ceux qui sont efficaces, ceux d'en face qui contribueraient au débat d'idées.

Assez plaisanté.

la réalité est que les partis sont incapables de produire des résultats. L'appel au Front républicain se traduit en fait par: "Nous comprenons que vous ne votiez pas pour nous; nos résultats sont mauvais, et n'importe qui connaissant plus de 80 mots de vocabulaire est capable de se rendre compte du gâchis que nous représentons. Nous ne pouvons pas faire appel à notre bilan ou à votre intelligence pour voter pour nous.

Il nous reste à jouer sur vos peurs...

Enlevez l'intelligence, il reste la peur


Votez pour nous, ou le croquemitaine vous emportera! Votez pour nous, ou vous serez tous entraînés dans une catastrophe nationale.

Nous sommes mauvais toujours, malhonnêtes souvent, mais nous sommes vos seuls recours. Et puis, nous sommes habitués à cette vie confortable aux frais de la République. Ne nous en privez pas!"

le seul Front républicain qui vaille est celui qui unira les démocrates contre les partis politiques.

Le Citoyen Sans Parti

lundi 17 juin 2013

Lefebvre et Habib promoteurs de la vraie démocratie

De vrais représentants


J'ai annoncé les pitoyables scores qui ont permis à Frédéric Lefebvre et Meyer Habib d'être élus députés, et de décider de notre avenir, avec respectivement 7,3% des inscrits et 4.7% des inscrits. Curieusement, Frédéric Lefebvre préfère annoncer qu'il a été élu avec 53,86% des suffrages exprimés. Il est certain que c'est plus valorisant!

Question: quel est le minimum en dessous duquel le ridicule tue?


Apparemment, 7,3% et 4,7% ne sont pas des scores suffisamment ridicules. 3% serait-il un score acceptable? 2% ? 1% ? Et pourquoi pas 0% ?

La démocratie à 0% de matière partisane


Il est intéressant de réaliser qu'un individu tiré au sort, ce qui est la seule garantie de la vraie démocratie, aurait été élu par 0% des inscrits, soit à peine moins que Frédéric Lefebvre et Meyer Habib.

En fait, cela revient à dire que l'alibi de la représentativité brandi par les partis politiques est nul et non avenu. Ces individus ne représentent personne, n'intéressent personne, mais ont simplement réussi à confisquer les chemins d'accès à la députation.

On voit par là que moins les candidats ont de voix, plus on se rapproche de la démocratie.... à condition que chacun puisse être élu. Frédéric Lefebvre et Meyer Habib promoteurs de la vraie démocratie... malgré eux!

Foutons les partis dehors!

Le Citoyen Sans Parti

vendredi 14 juin 2013

L'abbé Siéyès: un précurseur

Je vous livre, sans le commenter, ce passionnant discours de Siéyès qui devrait figurer dans tous les cours d'éducation civique.

Notez-en la date!

« Les peuples européens modernes ressemblent bien peu aux peuples anciens. Il ne s’agit parmi nous que de commerce, d’agriculture, de fabriques, etc. … Le désir des richesses semble ne faire de tous les états de l’Europe que de vastes ateliers : on y songe bien plus à la consommation et à la production qu’au bonheur. Aussi les systèmes politiques aujourd’hui sont exclusivement fondés sur le travail ; les facultés productives de l’homme sont tout ; à peine sait-on mettre à profit les facultés morales, qui pourraient cependant devenir la source la plus féconde des plus véritables jouissances. Nous sommes donc forcés de ne voir, dans la plus grande partie des hommes, que des machines de travail. Cependant vous ne pouvez pas refuser la qualité de citoyen, et les droits du civisme, à cette multitude sans instruction qu’un travail forcé absorbe en entier. Puisqu’ils doivent obéir à la loi tout comme vous, ils doivent aussi, tout comme vous, concourir à la faire. Ce concours doit être égal.

Il peut s’exercer de deux manières. Les citoyens peuvent donner leur confiance à quelques-uns d’entre eux. Sans aliéner leurs droits, ils en commettent l’exercice. C’est pour l’utilité commune qu’ils se nomment des représentations bien plus capables qu’eux-mêmes de connaître l’intérêt général, et d’interpréter à cet égard leur propre volonté.

L’autre manière d’exercer son droit à la formation de la loi est de concourir soi-même à la faire. Ce concours immédiat est ce qui caractérise la véritable démocratie. Le concours médiat désigne le gouvernement représentatif. La différence entre ces deux systèmes politiques est énorme.
Le choix entre ces deux méthodes de faire la loi n’est pas douteux parmi nous.  » (Discours sur l’organisation du pouvoir législatif et la sanction royale, 7 septembre 1789)


Les raisons de préférer le système (non démocratique) représentatif sont : « Non seulement […] en optant pour la démocratie la France signerait son éclatement, mais encore […] la grande majorité des citoyens n’a ni assez d’instruction ni assez de loisirs pour participer à l’élaboration de la volonté générale. Les lumières, les loisirs : voici établis en deux mots les critères qui ouvrent l’accès aux affaires publiques. » (Note sur le discours sur l’organisation…, édition de la Pléiade)

On rechercherait en vain un tel niveau d'intelligence dans la classe politique actuelle... Simplement, depuis 1789, la formation des citoyens et la technologie rendent possibles la démocratie, structurellement inconcevable à l'époque de Siéyès.

Qu'attendons-nous pour nous débarrasser des partis?

Le Citoyen Sans Parti

La preuve de la démocratie par les Français de l'étranger

Les députés de l'étranger: de vrais représentants


Deux élections législatives ont eu récemment lieu, dans les circonscriptions qui représentent les Français de l'étranger.

Circonscription de l'Amérique du Nord


Nombre d'inscrits: 151793
Nombre de suffrages exprimés: 20380
Elu: Frédéric, Lefebvre, avec 10937 voix, soit 7,2% des inscrits...

Circonscription de Chypre, Grèce, Italie, Israël, Jérusalem, Malte, Turquie


Nombre d'inscrits: 111731
Nombre de suffrages exprimés: 8933
Elu: Meyer Habib, avec 4767 voix, soit 4,3% des inscrits...

Quelques remarques


La représentativité

Il y a des individus qui considèrent que le système électoral permet une vraie représentativité; les élections législatives des Français de l'étranger sont peut-être caricaturales, mais parfaitement symptomatiques et révélatrices de la bêtise du système électoral basé sur les partis politiques.

Là où il y a partis, il n'y a pas démocratie.

L'indépendance

Un fait curieux:Meyer Habib possède la double nationalité franco-israélienne, et fut/est conseiller du premier ministre israélien Benyamin Netanyahou (voir Ouest France du 11/06, ou wikipedia). N'y a-t-il pas clairement un problème d'indépendance pour ce député de la France ? Mais il est militant à l'UDI, ce qui autorise tout.

Cela met clairement en évidence le problème de la double nationalité. Mais c'est un autre sujet.

Pour ceux qui veulent rire: les élections des Français de l'étranger sont toutes disponibles ici.

Conclusion


Quelle fierté de voir que des militants vont pouvoir prétendre représenter plus de la moitié des citoyens en ayant obtenu 4,7% des voix....

Il est vrai que les militants sont au-dessus des citoyens, et de la démocratie. Soyons contents de procurer, par nos impôts, de quoi vivre largement à ces individus qui nous sont tellement supérieurs, et dont l'action nous est tellement bénéfique.

Le Citoyen Sans Parti

dimanche 12 mai 2013

Gaston Flosse réélu président en Polynésie: une preuve de démocratie

Élection d'un petit jeune en Polynésie française


Gaston Flosse, 81 ans, est réélu président de la collectivité d'Outre-Mer de la Polynésie Française.

Il n'est apparemment pas possible de trouver quelqu'un de jeune pour cette fonction qui doit être prenante.

Mieux: Gaston Flosse est sous le coup de multiples condamnations lourdes pour des délits graves
 

5 ans de prison à faire, mais réélu président


  • 5 ans de prison pour une histoire de pots-de-vin versés par l’homme d’affaire Hubert Haddad
  • 4 ans de prison avec sursis et 3 ans d’inéligibilité pour des emplois fictifs

Seuls les appels en cours lui permettent de "tenir". Et je suppose qu'il a la volonté de faire durer les procédures jusqu'à sa mort. Combien la collectivité paie-t-elle un tel individu? Depuis combien de temps?
 

Merci aux partis politiques


Bien sûr Gaston Flosse est une caricature de ce que peuvent produire de pire les partis politiques. Mais regardez en métropole, et vous trouverez ses homologues au PS ou à l'UMP. Le système des partis conduit nécessairement à de telles aberrations.

Un système démocratique ne peut empêcher un voyou de parvenir à exercer une responsabilité; mais un système qui permet à un voyou de se maintenir au pouvoir ne peut être démocratique. Ce système, c'est celui des partis politiques. Il doit être mis à bas, défait, détruit, et toute trace doit en être effacée.

le Citoyen Sans Parti

samedi 11 mai 2013

Le remaniement: la France est sauvée

Une information essentielle: François Hollande remanie le gouvernement... bientôt


Grande nouvelle: François Hollande prévoit de remanier le gouvernement.

Quand? Pas de date précise.

Pour quoi faire? On verra ce qu'on verra.

Une information capitale, dont les journalistes ont jugé utile de nous rebattre les oreilles. Un jour, je demanderai à un de ces journalistes les raisons qu'il a de s'attarder sur ces non-événements dont les Français n'ont rien à faire.

Passons.

Donc François va remanier. Qu'est-ce que cela veut dire? il va destituer deux ou trois ministres socialistes, en permuter un ou deux autres (n'oublions pas qu'un militant est omniscient et peut exercer indifféremment n'importe quelle responsabilité -il est vrai que cela ne change rien au final). Il intégrera probablement deux ou trois autres militants socialistes ou socialistes tendance Mélanchon...

Et avec tout cela, il prétendra que tout va changer, que le chômage va baisser, que la croissance sera de retour sur les clochers des alentours...

Par quel miracle cela fonctionnerait-il? Il remplacera des incompétents issus du parti socialiste par d'autres incompétents issus approximativement du même parti. Le  manque d'idées nouvelles succédera au manque d'idées nouvelles. Cela, bien sûr, ne produira strictement aucun résultat. Tous issus du minable chaudron socialiste, ils seront parfaitement incapables de faire évoluer quoi que ce soit. Mais ça fait chic, sur un cv: ministre. Un cv ne demande pas que l'on produise des résultats. Et quand bien même! ceux qui mentent sur leur cv sont nombreux.
 

Attendons-nous à des lendemains qui chantent!


Dans l'industrie, quand on procède à un recrutement, la compétence est un facteur clé. Pas en politique.

En politique, il faut prendre en compte la capacité de nuisance, pas la capacité de créer.

François Hollande va donc remanier le gouvernement. Pas pour améliorer la situation, bien sûr, mais pour préserver son petit confort, pour se redonner un sursis, pour faire taire deux ou trois braillards, et pour distraire les journalistes en espérant que cela remontera sa cote de popularité au-delà des 20%.

Le tout, aux frais des Français. Pour rien. Simplement parce qu'il en a le pouvoir en vertu d'une constitution dépassée.

Il faut en finir avec les partis, bon sang!

Le Citoyen Sans Parti.

Happy Birthday Mr President!


Hé bien! François, nous fêtons en ce moment ton premier anniversaire à la présidence.

Il paraît que cela se fête, selon les journalistes, toujours en manque d’occasions de se rappeler l'ancien régime.

Alors fêtons-le en faisant un rapide bilan:
 

Un bien beau bilan


  • Le chômage? En hausse.
  • La dette? En hausse.

Ah! J'oubliais: le mariage pour tous. Bravo, ça a marché. Ca ne concerne presque personne, ça n'a aucun impact sur la crise, le chômage ou la dette, mais ça donne un vague sentiment de satisfaction. Comme la peine de mort, cela ne demande aucune intelligence ni compétence. Simplement, ça se décrète.
 

La garantie de l'impunité


Mais après tout, la constitution te garantit une totale impunité (art. 67, voir le texte complet disponible en marge): aucun compte à rendre sur l'état où tu auras mis la France dans 4 ans; mieux, tu te représenteras sûrement, car la politique est le seul secteur où l'échec n'entraîne pas de sanction. Et le pire, c'est que, compte tenu de la médiocrité de ceux d'en face, tu as toutes tes chances de continuer de vivre aux frais de la république 5 ans de plus. Et si jamais tu es battu, il te restera une sinécure au parlement, le conseil constitutionnel, tes diverses indemnités, ta retraite de "haut" fonctionnaire qui n'a jamais réellement produit quoi que ce soit... Que du bonheur.

Et vive les partis politiques!

Et Happy Birthday!

Le Citoyen Sans Parti

mardi 16 avril 2013

Pour en finir avec Cahuzac


La confession de Cahuzac... et après?


Ca y est, Cahuzac s'est confessé, demande pardon, etc. Cela fera les gorges chaudes du petit monde politico-médiatique.

Et après?


A supposer qu'il soit sincère, que mérite-t-il?

Franchement, il s'est contenté de frauder et de mentir. Ca ne mérite pas la prison. En revanche, que diriez-vous de confisquer tous les avoirs litigieux, complétés par une coquette amende, une inéligibilité assez longue et, pour finir, l'obligation de travailler pendant une dizaine d'année au SMIC dans le cadre d'une mission d'intérêt public (hôpital, prison, maison de retraite, etc.)?

Voilà qui, à mon avis, serait tellement plus dissuasif pour tous ces militants.

Et surtout, cessons de parler de Cahuzac, revenons aux choses sérieuses: la crise, et l'incapacité des militants de partis à y faire face.

Le Citoyen Sans Parti

mercredi 10 avril 2013

Le choc de moralisation

Au moment où la France paraît découvrir avec quelle facilité on peut, en politique, vivre sur le dos de la République en quasi-totale impunité -pour un de pris, combien courent-ils encore?, François Hollande nous fait encore rire avec une "idée" probablement soufflée par les conseillers de l'Elysée -à ma connaissance, François Hollande n'a jamais eu d'idée personnelle.
               

Le choc de moralisation


François Hollande a découvert le mot "choc"; il veut nous le montrer en le mettant à toutes les sauces: choc de compétitivité, choc de simplification, choc de moralisation.

Je suppose que l'idée de choc lui sert à exprimer la vitesse, l'énergie, la motivation... des éléments que l'on ne retrouve pas dans son traitement des VRAIS problèmes: chômage, crise, dette...

Bref, le choc de moralisation lui permet de distraire le contribuable, rien de plus.
                     

L'inutilité de l'idée de Hollande


Hollande n'ayant pas fait de véritables études, il n'est pas capable de comprendre à quel point son idée de choc de moralisation est inutile.

Tous ceux qui ont pratiqué, dans leurs études et sur le terrain, les méthodes de résolution de problèmes savent qu'il ne sert à rien de s'attaquer aux symptômes; ce sont les causes qu'il faut extirper.

Or, dans le cas présent, Hollande propose d'éliminer les symptômes; son raisonnement est le suivant: "Je vais renforcer les sanctions et le processus pseudo-déclaratif; du coup, si quelqu'un est pris, il sera très sévèrement sanctionné (sans rire!). En revanche, je n'essaierai pas de comprendre où sont les causes pour essayer de les éliminer, c'est trop compliqué."

Résultat: la seule chose qui comptera, comme aujourd'hui, sera de ne pas être pris, pas d'être honnête. Hollande contraindra -peut-être! les voyous à un peu plus d'imagination, mais il ne les fera pas disparaître de la "classe" politique (je mets le mot "classe" entre guillemets chaque fois qu'il est suivi du mot "politique", cela nous rappelle que la France n'est pas une démocratie)

De la même façon, sur France Culture ce matin, un invité -Pierre Lascoumes, sociologue et juriste- nous expliquait -avec le ton de celui qui découvre l'eau chaude et qu'il faut féliciter pour sa clairvoyance- que la stabilité de la "classe" politique était un problème, sa professionnalisation était un problème, etc.

Bref, tout ce dont traite ce blog depuis son début, tout ce que j'écris depuis près de 20 ans.

Mais là encore, sa seule réponse concernait le traitement des symptômes, pas des causes. Un niveau d'analyse extrêmement faible, mais parfaitement conforme à la pensée dominante. Ses seules propositions: pas de cumul des mandats, ni dans le temps ni dans les fonctions, etc.
                

Les partis, causes des problèmes.


Je refais donc, pour les plus attardés d'entre nous, le diagnostic.

La corruption provient de deux facteurs:
  • la stabilité: un individu démarre une "carrière" politique, il faudra la plupart du temps arracher son cadavre à son fauteuil plusieurs décennies après, pendant lesquelles il aura grassement vécu de la République
  • le réseau: un individu qui dispose d'une durée quasi-illimitée d'accès à des responsabilités publiques sera soumis à davantage de pression de tous les lobbies existants; même s'il est honnête à la base, il pourra craquer beaucoup plus facilement.
           

Une réponse simple...


La solution est simple: pas de politique professionnelle.

Le tirage au sort des députés résout de manière évidente et immédiate ce souci de stabilité et de durée -au-delà de tous les autres avantages que j'ai décrits par ailleurs (voir par exemple ici)

Les futurs élus ne se connaissent pas a priori; donc pas de constitution de réseaux.

Ils sont élus pour un mandat unique; donc pas de stabilité personnelle.
                      

... mais qui casse les partis, qui sont des lobbies comme les autres



Le seul "inconvénient": cela signfie la fin du système des partis, la disparition de ces groupes de pression -après tout, les partis sont-ils autre chose que des lobbies pour faire pression sur les citoyens?

Donc, la mise au rencart de ces militants désuets, dépassés par les problèmes du 21ème siècle.

Quand donc en finirons-nous avec les partis?

Le Citoyen Sans Parti

jeudi 4 avril 2013

Un non-événement: l'affaire Cahuzac

L'affaire Cahuzac... et alors?


Apparemment, sujet de Cahuzac, délinquant financier, passionne.

C'est certainement une bénédiction pour la gauche, qui détourne -involontairement- l'opinion du problème du chômage, de la crise...
 

Faut-il juger Cahuzac?


Bien sûr. S'il est coupable, je pense qu'il doit passer le reste de ses jours à travailler au smic au bénéfice de la collectivité. La prison est ridicule dans ce genre d'affaires.
 

Est-ce vraiment grave?


Ce que l'on reproche à Cahuzac est vraiment une peccadille.

Je reprends les mots de Ayrault: "c'est la faute d'un homme, pas d'un parti..."

FAUX! Les partis sont des catalyseurs pour les comportements délinquants, en concentrant des individus à l'ego sur-dimensionné, aux capacités limitées, et convaincus par dessus tout de détenir la vérité.

Quant aux mots de Hollande: "Il a menti aux plus hautes autorités de l'état, il a menti aux Français, c'est inacceptable!"

A mourir de rire!
  • Quand Hollande promet d'inverser la tendance du chômage (sans fournir aucun élément scientifique ou rationnel pour appuyer cette promesse), il ment aux Français!
  • Quand Hollande promet de faire repasser le déficit sous le seuil des 3% dans un délai bref, il ment aux Français!

Les mensonges de Cahzac coûtent des millions, ceux de Hollande coûtent des milliards.

Mais Hollande ne court pas le risque d'être traduit en justice: l'article 67 de la constitution le déclare irresponsable de toutes ses décisions.

Il est temps d'en finir avec les partis.

Le Citoyen Sans Parti

lundi 25 mars 2013

Sarkozy mis en examen

Sarkozy mis en examen pour des peccadilles, pas pour l'ensemble de son œuvre

Ainsi, Sarkozy est mis en examen pour abus de faiblesse. Il aurait profité de la sénilité d'une vieille dame richissime pour obtenir un financement de sa campagne.

Je ne discuterai pas du fond: il est présumé innocent, tant qu'une décision contraire n'est pas rendue, même si une mise en examen constitue par ailleurs une possibilité non négligeable de culpabilité.

Ce qui m'intéresse est davantage la réaction des militants.
 

Être juge en France: un métier risqué?


J'ajoute tout de suite que tout ce qui suit s'applique aussi au cas d'un Cahuzac, ou tout autre individu de cet acabit. Bref, à tous les militants.

Le juge Gentil est traîné plus bas que terre par les amis de Sarkozy. Pourquoi? S'il n'a rien fait, la justice lui rendra raison.

Le problème n'est pas là. Quand Guaino accuse le juge de porter atteinte à la République, d'être le déshonneur de la Justice et des institutions, il exprime toute la détestable mentalité du militant.

Ce qui est déshonorant, pour Guaino, ce n'est pas que Sarkozy ait permis de penser, par sa conduite, qu'il aurait pu abuser d'une vieille dame; c'est que le juge se soit permis de rendre ce fait public.

Ce qui est grave, pour Guaino, c'est que Sarkozy, qui n'a manifesté aucune compétence particulière à la tête de l'état, puisse être empêché de se représenter en 2017, pour un quinquennat aussi minable que le premier.

Ce qui est grave, pour Guaino, c'est que les militants, qui sont, dans son esprit, le sel de la politique, puissent être inquiétés par la justice, alors qu'ils sont teeeeellement dévoués au service de la France.

Il faut bien comprendre la mentalité du militant. En admettant que Sarkozy soit coupable, tout cela n'est pas grave, car il agissait pour le bien des Français. Nous devrions lui être reconnaissants.

Quelle ingratitude de la part du citoyen envers le militant!
 

Faut-il juger Sarkozy?


Sarkozy est un simple citoyen, rien ne doit le soustraire à la justice. Mais les peccadilles qui font l'objet des médias ne sont rien en regard de ce qu'il a coûté au pays: augmentation de la dette, du chômage, du déficit du commerce extérieur, etc.

C'est pour ces fait-là que je voudrais le voir juger! Et condamner.

Ce n'est pas possible, car la constitution (article 67) prévoit qu'il ne peut être tenu pour responsable pour ces faits.

Ainsi, un groupe d'individus (les militants) peut ruiner un pays, on ne peut leur demander aucun compte de l'exercice du pouvoir, au motif qu'ils se sont dévoués au bien commun. Je rappelle que c'est faux! Nul ne leur demande ce dévouement. Ils sont poussés par leur seule ambition personnelle, et leur conviction malsaine d'avoir raison.

Il faut en finir avec les partis.
 

Le Citoyen Sans Parti.

mercredi 20 mars 2013

Travailler plus... ou moins

Débat stérile sur France Culture


A la suite d'un débat sur France Culture dans l'émission d'Hervé Gardette -excellent comme toujours, j'ai pris la décision de poster ici le commentaire que j'ai laissé sur le site de l'émission.

Je n'ai pas pour habitude de m'exprimer sur les sujets politiques, car chacun peut avoir ses idées propres, les miennes ne valent pas mieux que celles des autres.

Mais cette fois-ci, je fais une exception: le débat opposait deux chevaux de retour de la politique: Pierre Larrouturou, socialiste, adepte de la réduction du temps de travail depuis une vingtaine d'année, et Hervé Novelli, UMP, patron de PME tendance 19ème siècle.

J'ai décidé de publier ce commentaire, car les deux individus sont représentatifs de la pensée impuissante des militants, qu'ils soient de gauche ou de droite. Mauvaise analyse, mauvais diagnostic, mauvais remède.

Si l'un des deux avait la moindre chance d'avoir raison, la crise serait derrière nous depuis longtemps.

Le débat gauche-droite: un débat perdant-perdant


Tant que les affaires publiques seront confiées -confisquées serait plus juste- aux partis politiques, rien ne changera. le débat gauche-droite restera la confrontation de deux incompétences.

Voilà mon commentaire; je vous conseille d'aller réécouter cette émission ici.

"Belle partie de ping-pong ce soir entre deux personnes n'ayant rien à dire.
J'ai aimé Larrouturou disant: "Le rôle du citoyen est de pousser les politiques à l'audace". En démocratie, le citoyen s'affranchit de cette classe politique stérile et peut lui-même développer ses idées. Ce n'est pas le cas en France. Mais c'est un autre débat.

Le fond du problème est le suivant: nous vivons aujourd'hui sur une conception de l'économie héritée de Bismarck: l'économie de surplus. Le temps de travail est hors du sujet du plein emploi.

Au début du xxème siècle, la mécanisation et la disponibilité énergétique ont entraîné une réduction drastique des coûts qui a permis à l'économie de dégager des surplus. Ces surplus ont financé un début de protection sociale. Mais les dépenses sociales de l'époque -éducation, santé, retraite, chômage- étaient limitées: études courtes, espérance de vie à peine au-dessus de l'âge de la retraite...
Aujourd"hui, nous demandons au secteur marchand de dégager des surplus de plus en plus élevés:
- allongement de la durée des études (coûts de l'éducation)
- allongement de la durée de la vie
- santé
- et rémunération excessive des actionnaires
alors que les gains de productivité ont diminué les besoins en emplois dans le secteur marchand, mis par ailleurs en concurrence avec les pays à bas coût de main d'œuvre.

La seule réponse des militants est: croissance! Plus de secteur marchand dégagera plus de surplus pour financer plus de social! C'est voué à l'échec puisque les surplus du secteur marchand diminuent, mais les besoins de financement du secteur "social" augmentent, et ce mouvement continuera:
- le sens de l'histoire va vers une prédominance du secteur "social"
- les consommations de ressources naturelles qui sont à la base du secteur marchand ne peuvent progresser massivement -ce serait de la folie écologique.

La seule bonne question à se poser -question hors de la portée d'un Larrrouturou, d'un Novelli, a fortiori d'un militant politique quelconque est: comment abandonner l'économie de surplus héritée de la révolution industrielle?

Juste une question de modèle. Mais une question qui demande la capacité à inventer, pas la capacité à reproduire (mal) des schémas plus que centenaires."

Naturellement, vous êtes libre de penser que Larrouturou ou Novelli vont résoudre la crise. Ils vivent tous deux de la République, c'est un début de réponse.

Cordialement

le Citoyen Sans Parti

vendredi 8 février 2013

Conséquences d'un assassinat en Tunisie

Discours du premier ministre tunisien

Confirmation de mes propos récents par un premier ministre


Suite à l'assassinat d'un militant de gauche, le premier ministre tunisien (militant islamiste) a prononcé un discours dont j'extrais ceci: il propose la formation d'"un gouvernement de compétences nationales sans appartenance politique".

Incroyable! Voilà un militant qui, d'un coup, comprend qu'il faut désigner le pouvoir exécutif en fonction de compétences et pas d'une appartenance!

C'est, mot pour mot, ce que j'écrivais il y a peu ici. Je l'écrivais aussi ici, précisément en évoquant la situation des révolutions arabes.

Naturellement, cet individu reste un militant. Le faible éclair de lucidité qu'il a eu pendant un court instant d'égarement est immédiatement tempéré par la suite du discours: ce gouvernement "aura un mandat limité à la gestion des affaires du pays jusqu'à la tenue d'élections dans les plus brefs délais".

Un militant reste un militant



Eh oui! Ce gouvernement basé sur la compétence et non sur l'appartenance, peut-être capable de surmonter la crise, serait remercié dès qu'il aurait fini ce travail, pour laisser à nouveau la place à des militants qui pourront à nouveau pourrir la situation... La démocratie est une chose qui doit rester sous le contrôle des partis. Où irions-nous si nous autorisions les citoyens à y participer? Rassurons-nous, le parti du premier ministre a refusé cette idée d'un gouvernement compétent provisoire.


Le fameux clivage droite-gauche


Le premier extrait mentionné plus haut renvoie également à la fameuse antienne: "ce sujet transcende les clivages partisans ou droite-gauche".

On constate que tout sujet important transcende les clivages. En fait, aucun sujet important ne peut être traité par le système des partis.

•  Le mariage gay? Ça transcende les clivages.
•  La crise? Ça transcende les clivages (les résultats sont là pour prouver que la droite et la gauche sont semblablement incompétents sur le sujet).
•  La guerre au Mali (ou ailleurs)? Ça transcende les clivages.
•  La pauvreté? Ça transcende les clivages.

Tout ce qui est important transcende les clivages


Tout ce qui est important, tout ce qui demande de la réflexion plutôt que des hormones, tout ce qui nous concerne au plus près, bref, notre avenir, tout cela transcende les clivages et requiert de la compétence.

Le système des partis est un système inefficace, créé par des militants qui se sont ainsi créé un espace de jeu financé par la collectivité. Cet espace leur sert à exprimer leur ego, à se donner l'illusion de posséder une importance que leur compétence (ou la vraie vie) ne leur permet pas de revendiquer. Le tout, bien sûr, grâce au financement des citoyens. Et puis c'est tellement plus rigolo de twitter depuis l'Assemblée nationale en étant grassement payé que de travailler en usine.

Il serait peut-être temps d'en finir avec ces partis, non?

Le Citoyen Sans Parti

le PS ascenseur à idées...

C'est le festival du rire en ce moment...

Harlem Désir et les ateliers du changement.


Si j'ai bien compris, Harlem Désir veut faire du PS un « ascenseur à idées », en permettant aux citoyens de s'exprimer. Il en ressortira des cahiers du changement... Un petit air d'états généraux et de cahiers de doléances ?

Résumons.

Le PS englué dans la gestion de la crise


Le PS est empêtré dans la crise, et incapable d'en sortir.
Le PS est en peine d'idées et de projets.
Le PS sait bien que les éventuelles bonnes idées ne peuvent se trouver dans aucun parti politique ; cela se saurait !

Conclusion  : voyons si par hasard le bon peuple ne pourrait pas aider le PS.

Tout reste naturellement sous contrôle des partis. La démocratie a des limites.

Nous allons passer parmi vous pour faire la quête des idées, chacun donne ce qu'il veut


On demande donc aux citoyens de livrer leurs idées. Mais attention ! Pas question de laisser aux non-militants une possibilité de participer. Chacun devra donner ses idées, et le PS se chargera de les exploiter.

Pour notre bien naturellement ! Qu'allez-vous penser ? Jamais le PS ne ferait cela dans la perspective d'éventuelles élections.

Eh bien ! Harlem, je te donne amicalement une idée. Supprime les partis politiques. Et trouve un vrai métier.

Le Citoyen Sans parti

mardi 29 janvier 2013

L'affaire Boulin: une histoire sordide de militants

Affaire Boulin: documentaire sur FR3

Un documentaire est passé hier soir sur FR3 pour faire le point sur l'affaire Boulin.
 

Rappel sommaire de l'affaire

 

Robert Boulin, gaulliste, ministre à répétition depuis 1961 sous tous les gouvernements, et dans tous les ministères, ou peu s'en faut (car le militant est compétent dans tous les domaines par nature), s'empêtre dans une petite affaire financière pour une somme relativement modeste portant sur une transaction foncière douteuse.

Peu importe l'affaire en elle-même, pas de quoi crier haro sur la République, et si Boulin a cru conforme à l'honneur de se suicider plutôt que de répondre en justice de ces faits, c'est qu'il n'a pas compris que l'honneur consiste à ne rien faire de contraire à la loi, et non pas à ne pas se faire prendre. Réponse disproportionnée. Je passe sur les interprétations d'homicide, je n'ai pas les éléments pour en juger, et ce n'est pas mon objet.

Une histoire de militants

 

Ce qui est bien plus intéressant, ce sont les dessous de cette histoire, les agissements répugnants d'individus répugnants.

  • Ainsi, on apprend que Giscard d'Estaing a saboté le travail de Jacques Chirac, premier ministre, pour s'en débarrasser;
  • On apprend que Jacques Chirac crée le RPR pour servir son ambition personnelle qui est de devenir président de la République;
  • On apprend que Giscard d'Estaing envisage de remplacer Raymond Barre, premier ministre, par un gaulliste non chiraquien: Peyrefitte ou Boulin;
  • On apprend que Chirac, pour ses besoins personnels, doit empêcher cette nomination, et profite de cette affaire immobilière pour interdire à Boulin toute tentative de solliciter cette fonction (qu'à mon avis, mais pour d'autres raisons, il ne méritait pas).

L'intérêt personnel plutôt que l'intérêt général 

 

Bref, de coup bas en coup tordu, on nous explique, par des témoignages de personnages fiers de leur passé, fiers de leur Légion d'honneur, que la politique de la France est une succession de décisions où l'intention de nuire remplace largement l'intérêt général.

La politique: la garantie de l'impunité

 

Les magouilles variées ont coûté extrêmement cher aux citoyens, simplement pour permettre à quelques militants d'assouvir leurs ambitions personnelles aux frais de la République. Et aucun de ces individus n'a de comptes à rendre à qui que ce soit: la loi prévoit un joli poste à vie au conseil constitutionnel pour ces individus...

Il faut vraiment en finir avec les partis.

Le Citoyen Sans Parti