lundi 24 décembre 2012

François Hollande se préoccupe de l'avenir de Ségolène Royale


Entendu au infos de France Culture à 12h39, Stéphane Robert, qui explique les raisons d'un possible remaniement ministériel


- Jérôme Cahuzac, empêtré dans des histoires de compte en banque suisse
- Christiane Tobira, qui pose manifestement des problèmes, mais qui aurait une possibilité d'exfiltration (sic!) au conseil constitutionnel en mars prochain,
- Ségolène Royale, esseulée dans son fief (sic!) de Poitou-Charentes

Il faut comprendre par là:

- que le conseil constitutionnel a pour vocation de fournir une situation dorée à des militants médiocres mais à forte capacité de nuisance,
- que les paramètres à prendre en compte pour constituer un gouvernement ne sont pas basés sur la compétence des personnes, mais sur leurs ambitions personnelles et leur envie d'exister dans les média.

Ainsi, on se souvient de Martine Aubry, qui avait refusé d'entrer au gouvernement parce que le portefeuille proposé n'était pas celui de premier ministre... Les Français n'ont rien perdu.

La politique, terrain de jeu des militants

L'intérêt de la collectivité, lui, ne joue strictement aucun rôle; la politique est, en France comme dans tous les états dont le pouvoir est capté par les partis (je pense à l'Italie, le cas de Mario Monti vient d'être évoqué juste après celui de Ségolène Royale), un terrain de jeu réservé aux militants de partis. Un jeu bien payé, dont nous faisons tous les frais.

Qu'attendons-nous pour nous débarrasser de ces partis politiques?


Le Citoyen Sans Parti

lundi 17 décembre 2012

L'affaire Fillon-Copé semble trouver une issue

-->

C'est du moins ce que l'on peut lire ou entendre dans la presse.


En réalité, que nous apprend cette affaire ?

  • Les partis promeuvent des individus qui possèdent des qualités humaines extrêmement médiocres : comportements de sales gamins trop gâtés -ils vivent aux crochets de la République depuis des dizaines d'années, incapacité à dialoguer... sans parler de leur incapacité à organiser une simple élection d'association sans tricher ! Et le tout, étalé sans honte devant la nation, sans que nous puissions leur dire notre façon de penser ;
  • les partis promeuvent également des individus possédant des ego surdimensionnés par rapport à leurs compétences : ils se disputent car leur seule ambition est de devenir président de la République, bien évidemment. Pourtant, leurs pitoyables résultats (augmentation de la pauvreté, du chômage, de la dette, du déficit extérieur pour ne retenir que les principaux éléments socio-économiques) auraient dû entraîner, de leur part, un sentiment de gêne d'abord, de honte ensuite, qui les auraient conduits à éviter de prétendre à toute fonction en reconnaissant leur échec.



Mais non ! La politique est le seul « métier » où l'on peut aller d'échec en échec, et revenir sans cesse...




Rappelons-nous de la « victoire » de Martine Aubry pour prendre la tête du PS, et constatons que, de droite comme de gauche, les stéréotypes produits par les partis sont toujours les mêmes.



La médiocrité des principaux élus n'est pas une affaire de droite ou de gauche ; elle provient simplement du fait que notre système est contrôlé par les partis, et que la médiocrité est inscrite dans l'ADN des partis.


Créons le Polithon!


Je propose donc de créer le Polithon: une manifestation pour recueillir des dons afin de favoriser la recherche sur les maladies génétiques des systèmes politiques.

Après tout, peut-être que la volonté irrépressible d'accéder au pouvoir sans en avoir les compétences est simplement une maladie? On rit de Fillon, Copé, Aubry, Strauss-Kahn, etc. Mais  quand on apprendra qu'ils sont simplement malades, on regrettera de s'être moqué de leur infirmité.



Le Citoyen Sans Parti

dimanche 16 décembre 2012

La séparation des pouvoirs et les partis

Est-il possible de séparer les pouvoirs quand on fonctionne avec des partis politiques? 

Il est politiquement correct de dire qu'en France, nous avons un système qui sépare les pouvoirs. Ainsi, un politicien ne peut prétendre exercer simultanément une fonction exécutive et une fonction législative. Enfin, si, mais on nous dira qu'il n'est pas possible d'exercer ces deux fonction à l'échelon NATIONAL. L'échelon local compte -c'est bien naturel vu de Paris- pour rien.

Un constat: il n'y a pas de séparation des pouvoirs en France

Hollande ou Sarkozy sont, un jour, député (pouvoir législatif), un jour président (pouvoir exécutif). Ce qui compte pour bien séparer les pouvoirs, dans leur esprit, c'est que ce n'est pas le même jour.

Le Parlement est constitué aujourd'hui d'une majorité de députés fournis par le parti socialiste; le gouvernement est composé en majorité de militants socialistes. Ils viennent de la même organisation, avec les mêmes idées, et, surtout, les mêmes intérêts, mais ce n'est pas grave! Cela ne nuit certainement pas à la séparation des pouvoirs.

Je pense que les pouvoirs politiques, aujourd'hui, sont imbriqués les uns dans les autres de manière inextricable; il convient de les séparer. 


Je mets de côté le pouvoir judiciaire, qui est d'une autre nature, et qu'on nomme improprement "pouvoir".


Que sont les pouvoirs politiques? Le pouvoir de décider et le pouvoir d'exécuter les décisions. 

Pouvoir de décider: c'est le pouvoir fondamental. Dans une démocratie, ce pouvoir doit appartenir au peuple, pas aux partis. Ce pouvoir ne nécessite que du bon sens, et pas de compétence particulière. Tout citoyen -et pas seulement l'infime minorité de militants- devrait pouvoir l'exercer.

Pouvoir d'exécuter: ce ne devrait pas être un pouvoir. L'exécution consiste à mettre en œuvre ce qui a été décidé par le premier pouvoir. Cela demande de la compétence. Mais où donc avez-vous vu que nos représentants à l'exécutif étaient désignés sur leurs compétences? Ils sont désignés, à l'intérieur des partis, et sans notre assentiment, en fonction de combines de café du commerce...

En conclusion

En France, comme dans de nombreux pays, les partis ont capté l'exercice de ces deux pouvoirs, qu'ils exercent simultanément. Il est dès lors impossible de les séparer. Ainsi, en France, le Parlement, qui exerce théoriquement le pouvoir de décider, est dominé par un parti qui va également s'attribuer le pouvoir d'exécuter.


Le résultat est très médiocre, comme nous le constatons, sur tous les plans.

La séparation des pouvoirs de décider et d'exécuter n'est possible que s'ils sont attribués en dehors de toute considération partisane.


En bref, l'absence de séparation des pouvoirs est un symptôme infaillible de l'absence de démocratie.

Merci qui? Merci les partis!


Le Citoyen Sans Parti

vendredi 7 décembre 2012

Le militant: l'ennemi numéro 1 de la démocratie

Je pense que le militantisme, en politique, est incompatible avec la démocratie, voire en est l'un des pires ennemis. 


Qu'est-ce qu'un militant politique? Quelqu'un qui a une idée, et qui est persuadé que cette idée est la vérité. Jusque là, rien ne distinguerait le militant politique de n'importe qui: chacun est persuadé qu'il a raison, c'est humain. 

Toutefois, dans le cas de la politique, c'est grave. Un militant politique, persuadé d'avoir raison, considère qu'il est de son devoir d'imposer sa raison aux autres, qui ont tort s'ils ne pensent pas comme lui, ou qui sont ignorants s'ils n'ont pas d'avis. 

Au nom de la vérité, un militant considérera qu'il est normal de prendre le pouvoir pour imposer sa vision; après tout, c'est pour le bien de tous! 

Un exemple de ce raisonnement, trouvé ici
Sylvie Pierre-Brossolette, 2008, journaliste sur France Info

« Est-ce qu’il faut pas violer des fois les peuples un tout petit peu pour leur bien ? » (Sylvie Pierre-Brossolette, France Info, 16.1.08, au sujet de l’adoption du traité de Lisbonne, cité dans le Plan B n°13)
Le militant va donc se regrouper avec d'autres semblables, et tenter de prendre le pouvoir. Dans les cas bénins, nous aboutissons aux partis actuels, incapables de faire face aux conditions difficiles, mais qui tolèrent encore qu'on ne soit pas de leur avis; dans le pire des cas, on aboutit à Mao, Hitler ou Staline qui, ne l'oublions pas, ont tous commencé comme simples militants... 

Le militant va donc interdire toute démocratie en construisant des structures destinées à prendre le pouvoir pour le confier à ses cadres; ces structures vont s'interposer entre le peuple et le pouvoir, pour confisquer ce pouvoir, tout en expliquant au peuple à quel point l'existence de ces structures -les partis- est la preuve d'une démocratie vivante. Le militant, n'ayant aucune justification démocratique à la prise du pouvoir par les partis, va construire une assise légale artificielle à l'existence des partis en les inscrivant dans la constitution de 1958. C'est l'article 4 de la constitution de 1958 (voir en marge).

Je propose donc l'abrogation de l'article 4 de la constitution qui précise que « les partis politiques concourent à l’expression du suffrage ».


Et je demande l'abrogation de l'article 4 au nom de l'article 3 (directement en provenance de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen de 1789). En voici la substance : aucune section du peuple ne peut s’attribuer l’exercice du pouvoir.

Un parti est une section du peuple, et cette section s'attribue l'exercice du pouvoir.

Rien de compliqué, en somme. Que du bon sens démocratique.

Le Citoyen Sans Parti

Faillite des révolutions arabes: merci aux partis politiques


Quel est le lien entre les partis politiques et l'échec des révolutions arabes? Les premiers sont les responsables directs et quasi-uniques du second, et de la mise en place de partis islamistes.


Comment?

le mécanisme des révolutions populaires est toujours le même:

- Un peuple, soumis à un régime plus ou moins autoritaire, aspire à davantage de libertés et à une amélioration de ses conditions de vie. Ce sont des revendications sociales, et non politiques, qui enclenchent les révolutions.
- Devant le refus de la classe dirigeante de souscrire à ces aspirations, le peuple descend dans la rue et, suivant les circonstances, bascule dans la rébellion, parfois armée; cette bascule fait toujours penser à la théorie du chaos, difficile de savoir pourquoi elle se produit dans certains cas, pas dans d'autres.
- Dans le cas où cette révolution se produit, elle peut déboucher sur la volonté de mettre en place un système démocratique.

Et là se produit l'imposture

Dans l'idée générale, le modèle de la démocratie est le modèle occidental d'un système politique basé sur l'existence de partis organisés habilités à représenter le peuple.

Dans le cas des révolutions arabes, je pense à la Lybie, la Tunisie et l'Egypte, ce schéma s'est imposé d'autant plus naturellement que ces révolutions sont soutenues par l'occident.

Or, à l'issue d'une révolution partie du peuple, les seuls partis qui existent et qui, par conséquent, sont immédiatement disponibles pour se présenter aux élections qui surviennent rapidement sont les partis d'opposition, et, parmi ces partis d'opposition, les partis extrémistes sont les mieux organisés.


En toute logique, la révolution populaire, basée sur des revendications sociales, va porter au pouvoir, grâce au modèle occidental, le pire parti existant dans ces pays. Et voilà comment les islamistes, qui ne sont pas majoritaires en nombre, peuvent prendre le contrôle de ces pays.

Rappelons que ce mécanisme de pseudo-démocratie a permis aux fascistes et aux nazis de prendre le pouvoir, aux bolcheviques aussi, ultra-minoritaires au démarrage de la révolution d'octobre.

La morale politique à tirer est pourtant simple: quand un peuple est suffisamment courageux pour déclencher une révolution, il ne doit JAMAIS permettre la tenue d'élections suivant le modèle occidental sauf à perdre tout le bénéfice de son courage. Il vaut mieux suivre le modèle de 1789 (seul moment de l'histoire de France où les représentants ont été désignés pour leur compétence et pas pour leur appartenance) pour permettre la création d'une constitution nouvelle, par des personnes désignées en dehors de tout parti.

Sans partis politiques, aurions-nous eu la seconde guerre mondiale?


Démocratiquement

Le Citoyen Sans Parti

lundi 3 décembre 2012

Une belle conception de la démocratie

Entendu à 12h50 sur France Culture, aux infos, Christine Boutin: "... j'ai transmis ma circonscription à mon dauphin..."

Dans son intervention, Christine Boutin explique qu'étant dans la politique depuis 30 ans, il était temps de passer la main.

Cette longévité (au moins 30 ans...), qui est en fait un accrochage malsain à la politique, est déjà en soi absolument incompatible avec la démocratie. Mais cette personne ne s'en tient pas là:

- ma circonscription: ma chose, ma baronnie, mon pré carré...
- mon dauphin: je décide de qui doit me succéder, suivant un rituel de l'ancien régime.

L'absence de démocratie en France est, en grande partie, liée à l'incapacité totale des militants de comprendre la définition -pourtant simple! de la démocratie.

Merci à Christine Boutin pour cette leçon d'ancien régime.

Le Citoyen Sans Parti.