jeudi 21 janvier 2016

Les convictions en politique

Agir par conviction: un danger pour la démocratie

   
Combien de fois entendons-nous des politiciens mettre en avant leurs convictions:
- J'ai des convictions fortes ...
- Je défends mes convictions ...
- J'agis par conviction ...
   
Une citation de Nietzsche que j'aime bien est la suivante: "Les convictions sont, pour la vérité, des ennemis pires que les mensonges".

Pas besoin de commenter, c'est clair. Il faut surtout retenir qu'un militant de parti politique justifie toujours ses actions par ses convictions. Surtout quand il se trompe.

Et le militant complète en général par des phrases comme: "Nous devons faire davantage de pédagogie pour partager nos convictions et les faire progresser." Ben voyons! Tant qu'à se tromper, autant que le maximum de personnes se trompe.
   
Ce besoin de mettre en œuvre ses convictions est la clé de l'apparition et de la réussite de toutes les grandes dictatures du 20ème siècle.

Il faut en finir avec les partis politiques.

Le Citoyen Sans Parti

lundi 18 janvier 2016

Quand le CEVIPOF démontre la démocratie...

L'enquête du CEVIPOF pour 2015 est en ligne


Tous les ans, le CEVIPOF (Centre d'Etudes de la Vie Politique Française) réalise un sondage, portant notamment sur la confiance que les Français accordent à la politique, aux institutions, etc.

Vous le trouverez ici

Sondage CEVIPOF
    

La confiance envers les partis politiques

    
Examinons simplement la page 29; vous lirez le reste tranquillement.
    

1- les partis politiques sont les organisations dans lesquelles les Français ont le moins confiance


12% seulement des Français font confiance aux partis... ce niveau, qui était tombé à 9% fin 2013, n'est remonté que "grâce" aux attentats. Les attentats, ne l'oublions jamais, sont l'un des "atouts" de la popularité des partis.
    

2- 1% de la population fait très confiance aux partis


Extraordinaire! Sur les 12% de Français qui font confiance aux partis, 11% font plutôt confiance, 1% fait tout à fait confiance.

Je fais remarquer une chose: ce sondage paraît tout à fait cohérent:

- 1% de la population milite dans les partis politiques

- 1% de la population fait tout à fait confiance aux partis.

C'est le même 1%.
    

3- Déni de démocratie


Cela signifie que nous sommes dirigés par des organisations dans lesquelles 12% de la population a confiance. Cela signifie qu'une immense majorité de la population, 88%, n'a pas confiance.

En démocratie, cela s'appelle une majorité.

En démocratie, la majorité décide.

En démocratie, nous changerions de système pour évoluer vers une organisation sans partis, car il n'y serait pas possible qu'une infime minorité sans la confiance de la population puisse gouverner.

En France, et dans tous les pays dont le régime est fondé sur les partis, c'est possible.

C'est possible parce que le peuple ne détient pas le pouvoir.

C'est possible parce qu'une minorité infime, assoiffée de pouvoir, refuse de partir.

C'est possible, parce qu'on ne change pas une équipe qui perd.

C'est possible, parce que nous ne sommes pas en démocratie.
   

Que vont faire les partis?

    

Voici la liste des messages auxquels nous devons nous attendre

    
- Nous avons compris votre message, nous allons faire semblant de changer...

- Nous allons faire davantage de "pédagogie" pour vous expliquer pourquoi il faut voter pour nous, même si nous sommes mauvais...
    

Quant au message que nous ne devons pas attendre...

- Nous avons compris, nous ne sommes pas capables de faire face à la situation, nous arrêtons les frais et nous allons vous permettre de construire autre chose...


Débarrassons-nous vite des partis, tant que nous pouvons le faire sans violence.

Le Citoyen Sans Parti

mercredi 13 janvier 2016

Terra Nova: comment donner l'illusion du changement?

Les think-tanks: une belle invention pour ne rien changer


Hier soir, émission sur France Inter: 
  

Parmi les invités, le directeur général de Terra Nova, think-tank -ou plutôt sink-tank- du parti socialiste.
    
L'objectif était de savoir s'il était utile de prévoir une primaire à gauche pour désigner le candidat de gauche à l'élection présidentielle.
  
Comme si cela allait changer quelque chose! Ce qui changerait, c'est de pouvoir élire quelqu'un d'autre, pas de savoir s'il faut désigner différemment les individus qui, de toute façon, seront candidats, et seront élus parce que nous ne sommes pas en démocratie.
   
Peu importe.
 
Ce qui était intéressant, c'était de voir l'utilité d'une structure comme Terra Nova.

Leur ambition, semble-t-il, est de fournir à la gauche des  idées nouvelles, etc. Bla bla bla.

Une chose au moins était claire: Terra Nova vit du système actuel, sur le système actuel. Terra Nova ne veut surtout pas que le système change.

Terra Nova: surtout, ne rien changer!

A la fin de l'émission, on comprend finalement que Terra Nova est simplement une structure destinée à convaincre l'électeur de continuer à voter pour les mêmes individus, malgré leurs échecs, en leur expliquant (aux électeurs) que, grâce à eux (Terra Nova), ces mêmes individus vont proposer des programmes différents. Et vont nous conduire au succès et au bonheur! Quant à eux, ils continueront à vivre largement du système...

Les 40 dernières années sont là pour nous convaincre naturellement de leur faire confiance, grâce aux nombreux succès: lutte contre le chômage, prise en compte de l'environnement, formation, sécurité...
 
Naturellement, la droite fait pareil, avec son propre sink-tank.

Quelle merveille que la démocratie des partis!


A force de décourager les révolutions pacifiques, on encourage les révolutions violentes. C'est exactement ce vers quoi nous entraînent les partis -et des structures comme Terra Nova.


Trop compliqué pour Terra Nova!

Le Citoyen Sans Parti