Un bien bel échec
Dans
quelques heures, Fabius va nous annoncer quel événement
extraordinaire aura été la COP21, et quel succès !
Bien
sûr, on ne fait jamais assez
Bien
sûr, on aurait dû aller plus loin.
Petit dialogue pas si imaginaire que çà
- Mais quel extraordinaire tour de force ! Arriver à accorder 190 pays est un événement majeur, dont moi, Fabius, je compte bien tirer les dividendes... pourquoi pas en 2017 ? N'ai-je pas prouvé ma stature internationale et ma capacité à négocier ? Ne ferais-je pas un bon président ?
- Oui Laurent, c'est bien vrai. A propos, de quand datent les premières études scientifiques sur les changements climatiques ?
- Ben, je ne sais pas... des années 2000 ?
- Eh bien ! Non. De la fin des années 1970. Et quand as-tu été nommé premier ministre ?
- Çà je sais ! En 1984 !
- Eeeeeeeh oui ! Laurent, tu avais tous les éléments, il y a 30 ans, en tant que premier ministre, pour imaginer la situation actuelle. Tu avais les moyens politiques et financiers de démarrer le programme de lutte contre le réchauffement. Si tu avais été compétent, tu aurais pu tenir il y a 30 ans la réunion qui se tient aujourd'hui. Si tu avais été compétent, tu aurais pu lancer, il y a 30 ans, un objectif réaliste de réchauffement de un demi-degré, alors que tu as négocié un objectif pas très réaliste de 2 degrés.
Il faut tout de même
bien admettre que l'incompétence politique de Fabius est largement
partagée par ses complices de la classe politique française, et,
plus loin, mondiale. Désignés suivant des processus voisins, ils sont tout aussi incompétents.
Mais tout de même,
quel cynisme !
Le comble du cynisme
Faut-il être
cynique pour désigner comme président de la COP21 l'un des
responsables des problèmes actuels, l'un des personnages qui a fait
prendre 30 ans de retard au monde sur ce sujet.
Fabius, incompétent
il y a 30 ans, va essayer de récolter les félicitations de la
planète pour avoir vaguement travaillé à réparer les conséquences
de sa propre incompétence.
Cela illustre
parfaitement la nuisance que constituent les partis politiques, en
imposant des candidats incompétents, et en les maintenant pendant
des décennies, pour l'ensemble de l'humanité.
Fabius est pour moi
la meilleure illustration de cette paraphrase d'Einstein : on ne
résoud pas les problèmes avec ceux qui ont contribué à les créer.
Que faire aux prochaines élections ?
Là encore, il faut
paraphraser Einstein : une définition de la folie consiste à
voter pour les mêmes individus en espérant que les résultats
seront différents.
Il faut vraiment se
débarrasser des partis.
Le Citoyen Sans
Parti
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