vendredi 12 février 2016

Pourquoi Fabius va-t-il au Conseil constitutionnel?

Fabius président du Conseil constitutionnel

Certains se demandent ce qui pousse Fabius à quitter les Affaires étrangères pour aller au Conseil constitutionnel. Voilà ce que pourrait être l'interview de l'intéressé.
          

La reconnaissance des services et du mérite

                 
- Monsieur Fabius, vous allez être nommé président du Conseil constitutionnel. Est-ce la récompense d'une action visionnaire et efficace dans vos fonctions de ministre des affaires étrangères?
-Pas du tout! J'ai raté beaucoup de choses en tant que ministre des affaires étrangères: je n'ai rien compris aux révolutions arabes, j'ai joué les durs dès le début face à Bachar El-Hassad en Syrie, et il est toujours là, je n'ai compté pour rien dans les négociations avec l'Iran, j'ai voulu paraître ferme avec Poutine, et Poutine a annexé la Crimée et bombarde les rebelles syriens tout en soutenant Bachar El-Hassad... Echec, échec, échec.
- Alors, c'est votre rôle essentiel dans la réussite de la Cop21?
- Non plus. Vous avez d'ailleurs vous-même écrit que j'aurais pu faire gagner 30 ans au projet si j'avais compris les enjeux et le sens de l'histroire lorsque j'étais premier ministre. Mais j'étais jeune, et je préférais pétarder le Rainbow Warrior avec quelques barbouzes. Quand on y pense... couler le Rainbow Warrior, le bateau de Greenpeace, le porte-voix de l'écologie mondiale, c'était manifester un sacré sens de l'écologie! Et dire que 30 ans plus tard, personne n'en a parlé lorsqu'il s'est agi de me nommer président de la Cop21. Quelle rigolade que l'écologie.
- Alors, comment expliquez-vous cette nomination?
                        

Le visionnaire

                          
- C'est bien simple. Dans à peine plus d'un an, c'est la présidentielle. On va se faire balayer, probablement même dès le premier tour. Donc je ne pourrai pas exercer de fonction gouvernementale. Que faire alors? Retourner en province comme élu local? Certainement pas. Profiter de ma retraite luxueuse d'énarque, acquise en contrepartie d'un métier que je n'ai quasiment jamais exercé puisque j'ai toujours vécu de la politique, non plus; j'ai besoin d'action, même inutile, d'un véhicule avec chauffeur... Alors j'ai pensé que la présidence du Conseil constitutionnel me permettait tout cela, sans vraie responsabilité, sans fatigue excessive. La République sait récompenser ses fidèles serviteurs. Et pour nous, pas de limite d'âge. Que du bonheur. Et puis, je pourrai critiquer d'ici 2017 l'action de ce gouvernement!
     
N'allez pas chercher plus loin la raison de la nomination de Laurent Fabius. Bien négocier son départ avant la tempête, c'est un talent qu'il faut savoir lui reconnaître.

Il faut en finir avec les partis.

Le Citoyen Sans Parti

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