vendredi 25 janvier 2013

Vincent Peillon: route vers l'échec

Pourquoi Peillon va à l'échec

Ce qu'il y a de bien, avec les militants, c'est leur incompréhension de ce que doit être le rôle de l'exécutif.

Quand un militant devient ministre, il a en tête deux choses:
- il sait tout, il connaît tout, et il va révolutionner le ministère dont il a la charge
- il veut laisser sa marque, pour assurer la suite de sa carrière

Le bilan est en général simple et se résume en trois mots: échec, échec, échec.

Chômage? Echec. Crise? Echec. Et combien d'autres exemples.

Prenons le cas de Vincent Peillon.

Il veut naturellement, pour les deux raisons citées plus haut, révolutionner les pratiques pédagogiques de l'éducation nationale. Résultat: grèves, mouvements, et bientôt, réforme croupion qui ne révolutionnera jamais rien.

Où est l'erreur?

Faut-il ne rien faire?

 

Hier, sur France Culture, j'entendais vers 8h Luc Ferry qui déclarait que "le seul moyen d'éviter la grève, dans l'éducation nationale, c'est de ne rien faire". C'est un peu court.

Il est vrai que les syndicats du 19ème siècle qui structurent le monde professionnel sont devenus une nuisance au même titre que les partis politiques, pour d'autres raisons.

Mais ce n'est pas cela qui fonde réellement l'échec de Vincent Peillon.

Vincent Peillon va à l'échec car il n'a pas compris ce qu'est l'exécutif.
 

Les militants et l'exécutif: une incompréhension

  
Il ne revient pas au pouvoir exécutif de décider des réformes. Simplement de les mettre en œuvre.

Ce que, personnellement, j'attends d'un ministre, est bien différent. Il lui revient, sur l'exemple de l'aménagement des rythmes scolaires
  • de favoriser l'identification des besoins des élèves,
  • de fournir les moyens de la concertation entre les personnes qui ont la compétence nécessaire sur ces sujets et qui ont, eux, toute légitimité pour en débattre: spécialistes de la pédagogie, pédiatres, parents, etc.
  • de vérifier que les préconisations sont réalistes
  • de chiffrer les moyens pour mettre en œuvre ces préconisations
  • de fournir à l'Assemblée nationale un dossier permettant de prendre une décision
  • de mettre en œuvre les décisions prises
  • de contrôler l'efficacité des réformes
C'est un simple problème de management.

Jamais, au grand jamais, un ministre ne doit décider; il exécute, point.

 

L'ego des militants, cause principale de l'échec politique

 
Malheureusement, les personnes comme Peillon sont convaincues d'avoir une mission, un avenir. Ils sont convaincus qu'ils sont indispensables au bon fonctionnement de la société, et à son progrès.

Et ils échouent. Encore et toujours.

Mais ce n'est pas grave! Jusqu'à la fin de leurs jours, ils vivront de la République.

Quant à nous... contentons-nous de payer les pots cassés, et taisons-nous.

Le Citoyen Sans Parti





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